Optimiser l'utilisation de l'herbe dans la ration des chevaux

Par   |   Le 12 Juillet 2016  |  Mis à jour le 18 Juillet 2016

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Herbe dans la ration du cheval
Le cheval est un herbivore, son système digestif est ainsi parfaitement adapté à la digestion de ce fourrage vert. Si les atouts de l’herbe sont indéniables pour son alimentation, quelques mesures permettent d’optimiser son utilisation dans la ration des équidés.

Pour se développer, l’herbe a besoin d’humidité, de suffisamment de chaleur et d’ensoleillement. Réduite à néant en période hivernale, la pousse de l’herbe s’éveille au printemps, ralentit en été faute d’humidité et repart plus ou moins à l’automne.

Les saisons et les conditions météorologiques conditionnent la pousse de l’herbe et de ce fait les apports nutritionnels des chevaux pour lesquels elle représente le principal aliment.

L’herbe jeune est constituée de cellules végétales caractérisées par des parois fines et peu lignifiées, facilement digestibles et libérant au cours de la digestion leur vaste contenu cellulaire composé de glucides solubles, de lipides, d’acides aminés et protéines, minéraux et vitamines…

Cycle de l’herbe et teneur en cellulose et lignine

Plus les herbes sont hautes et âgées, plus leurs parois sont nombreuses et épaisses, la cellulose et la lignine les composant assurant leur maintien et leur rigidité. Ces parois très peu digestibles renferment un contenu cellulaire (nutriments) réduit, voire inexistant.

La valeur nutritionnelle de l’herbe est donc inversement proportionnelle à sa hauteur (et donc sa maturité).
Lâcher un cheval dans une pâture d’herbe haute et dont les épis sont formés peut apparaître pour le propriétaire comme la mise à disposition de ressources alimentaires abondantes mais au vu de la qualité nutritionnelle médiocre de ces herbes, il n’en est rien…
Les apports nutritionnels de l’herbe pâturée, bien que remarquables en de nombreux points, évoluent très rapidement et au-delà de l’état d’embonpoint et de la brillance de la robe, souvent flatteurs au printemps, leur capacité à satisfaire la globalité des besoins des chevaux, qu’ils soient en activité ou en croissance (futurs athlètes, etc.) doit être objectivée et raisonnée.

Evolution des valeurs nutritionnelles de l herbe en fonction des saisons
Evolution des valeurs nutritionnelles de l herbe en fonction des saisons

Herbe et adéquation avec les besoins nutritionnels

Il faut distinguer plusieurs situations :

Les poulinières et les jeunes en croissance

Si la ration du cheval « moderne » en est très souvent dépourvue, à l’état sauvage son cycle de reproduction et de croissance est parfaitement calqué sur le cycle de l’herbe.
L’activité ovarienne des juments est stimulée au printemps par la pousse de l’herbe, concomitante avec l’allongement de la durée du jour. Ce n’est pas un hasard si les poulains naissent 11 mois plus tard au beau milieu du printemps.

L’évolution des besoins nutritionnels est bien calquée sur l’évolution de la disponibilité en herbe. La recherche de naissances précoces, de règle chez les chevaux de courses et certains chevaux de sport créé un décalage entre l’évolution des besoins et la disponibilité en herbe. Ces pratiques imposent le recours à une complémentation En effet, les apports nutritionnels des fourrages conservés distribués au moment des poulinages et des saillies précoces, sont incomparables à ceux de l’herbe de printemps (cf. graphique cycle de l’herbe et besoins nutritionnels chez les poulinières).

Graphique des besoins nutritionnels lors du poulinage, qu'il soit naturel ou précoce
Graphique des besoins nutritionnels lors du poulinage, qu'il soit naturel ou précoce

En pratique

Chevaux d’élevage – comment compléter les apports de l’herbe au cours de l’année :

Si l’on considère les pratiques d’élevage des races de sport et course, il est très rare que l’herbe à elle seule parvienne à satisfaire pleinement et durablement l’ensemble des besoins nutritionnels.

A condition que tous les facteurs garantissant la qualité nutritionnelle de l’herbe et sa quantité soient réunis, la prairie peut fournir l’ensemble des nutriments nécessaires durant quelques semaines au printemps. Rappelons que de nombreux facteurs influents sur la qualité nutritionnelle de l’herbe : les variétés florales présentes, la nature du sol et sa fertilisation qui conditionnent directement la teneur de l’herbe en micronutriments.

La vigilance se portera en particulier sur les apports en micronutriments, principalement les oligo-éléments dont les besoins sont cruciaux pour les chevaux. En période de pâturage exclusif, l’apport de sel et oligo-éléments sous forme de pierre à lécher sécurise à minima ces apports et se révèle très souvent nécessaires (confirmation par une analyse minérale d’herbe pâturée).
Dès que qualité ou quantité d’herbe font défaut, la distribution d’aliment pour chevaux d’élevage s’impose. Au pâturage où les chevaux sont généralement nourris en lot, préférer un aliment à un mélange de céréales et de complémentaires, afin de prévenir tout démélange et tri par les chevaux.

Les chevaux adultes en activité

L’herbe, on ne le dit jamais assez, est l’aliment naturellement le plus adapté au cheval et peut donc avec beaucoup d’intérêt, entrer dans la ration d’un cheval au travail, mais en atteignant toutefois rapidement certaines limites.

Pour un cheval en excellente condition physique, il faut savoir répondre à ses besoins nutritionnels au quotidien
Pour un cheval en excellente condition physique, il faut savoir répondre à ses besoins nutritionnels au quotidien

Les limites de l’herbe pour satisfaire les besoins du cheval en activité :

  • Les besoins exprimés par le cheval sont constants, or la composition nutritionnelle de l’herbe fluctue au cours des saisons. Une ration constituée uniquement d’herbe sera carencée certaines périodes et apportera des nutriments en excès, en particulier de protéines, à d’autres moments.
    En effet, l’herbe jeune de printemps, mais aussi parfois d’automnes doux et humides, est riche en protéines. Sa consommation importante et de ce fait abusive, peut mettre à mal l’équilibre des apports en protéines. Cet excès engendre une sollicitation importante du foie et des reins, qui freine l’assimilation des autres nutriments de la ration (minéraux, oligo éléments, vitamines…)
  • Le caractère encombrant de l’herbe au niveau digestif en restreint son utilisation chez le grand sportif pour qui on cherche à optimiser à la fois la note d’état (taux de masse grasse/masse maigre) et le poids mort représenté par les fibres en cours de digestion microbienne dans les réservoirs que sont le caecum et le colon.

Les intérêts de l’herbe pour le cheval adulte en activité

Au même titre que les carottes ou les pommes, l’herbe pâturée représente pour le cheval un divertissement, un rafraichissement digestif ainsi qu’un apport qualitatif en certains micronutriments : acides gras (surtout des oméga3), acides aminés, vitamines et polyphénols anti-oxydants. L’herbe participe ainsi à biodiversité des apports, gage de bonne couverture des besoins.

Bon à savoir :

Herbe et transition alimentaire

Dans la nature, la pousse de l’herbe et donc l’acclimatation du cheval à son évolution de composition se fait de façon très progressive.
Pour les chevaux à qui on redonne accès à l’herbe au printemps, il est fortement recommandé de respecter cette progressivité. Le plus sûr est de limiter le temps d’accès au pâturage en procédant à un lâcher progressif sur 2 à 3 semaines en augmentant chaque jour la durée. Plus une herbe est jeune, plus elle est riche, notamment en sucres, particulièrement en fructanes, et plus elle peut déborder les capacités digestives du cheval et provoquer coliques puis fourbures. Les transitions alimentaires seront d’autant plus importantes à respecter lors de la mise à disposition d’une herbe jeune et rase.


   3 commentaires
Mathilde14100
- Le 27/12/2016 à 20h45  -   1

Merci pour cette article très intéressant qui m'a beaucoup aider merci destier

Patate81
- Le 23/01/2017 à 13h05  -   1

pas mal cette article moi j i fait la liste por lamotte ^^

Donalde89
- Le 18/08/2020 à 15h45

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