8 j'aime
Capacité élevage amateur
Posté le 28/08/2020 à 10h06
Bonjour,
Je loue actuellement des terrains à plus ou moins 500m de chez moi. Il y a un peu plus de 3 hectares en tout sur 2 terrains distincts. J'y ai construit des abris.
J'ai 2 poulinières et leurs poulains à m'occuper quotidiennement. Par contre, comme j'élève des trotteurs, ils partent de la maison vers 18 mois. Je n'ai donc jamais plus de 8 chevaux en même temps : les 2 mères, les 2 foal, les 2 yearling et 2 copains si jamais je n'ai pas eu la chance d'avoir 2 yearling du même sexe.
Jusqu'à l'année dernière, je vivais ailleurs et je louais également des terrains à proximité de chez moi. Il y avait plus grand et surtout des boxes. De ce fait, je surveillais les poulinages. J'avais investi dans un licol de détection et installé des caméras.
Cette année, j'ai du amener mes juments pouliner dans un haras, car je ne disposais pas des structures suffisantes et je ne souhaite pas faire pouliner dehors (d'autant plus que mes poulains naissent en février).
Jusqu'à l'année dernière, j'accueillais, en plus de mes juments, les juments ou poulains d'amis. J'ai eu jusqu'à 5 poulinières.
J'ai désormais acheté une propriété avec du terrain et je pense y déménager cet hiver. Du coup, je serai à nouveau tranquille en terme d'installations. J'aurai des prés, des abris et des boxes.
J'envisage aussi la construction d'une carrière pour pouvoir manipuler dans de meilleures conditions. Actuellement, je pré-débourre les yearling au pré.
Concrètement, quand je travaille, je nourris le matin, ça me prend 5 minutes. Le soir, je re-nourris et je cure les abris. Le foin est à volonté. Les clôtures ont été bien posées, ce qui fait qu'on n'est jamais embêté par de la casse ou du jus qui ne passe pas (je touche du bois !).
Je caresse quotidiennement les poulains et de temps en temps, je leur prends les pieds en liberté ou les brosse rapidement. Quand on a le temps, on les manipule un peu plus avec mon mari. Les séances sont très courtes : mettre le licol, marcher quelques mètres, donner bien les pieds, prendre un vermifuge... De temps en temps (2 fois avant le sevrage en gros), on les embarque en van avec leur mère aussi.
Globalement, au quotidien, l'élevage n'est pas très chronophage. Il faut être là mais ça se fait bien en parallèle de mon activité. Il faut dire que j'ai la chance d'avoir des horaires sympa : au plus tôt, je pars à 7h30, au plus tard, je suis chez moi à 18h. Par contre, j'ai aussi un fils en bas âge, donc je ne peux pas lui imposer les chevaux en permanence.
Le plus "dur", ce sont les périodes de poulinages car on dort peu la nuit, mais avec les moyens de détection, c'est quand même plus tranquille.
Il y a également la période des pré-débourrages qui demande du temps, mais on n'a pas le choix si on veut amener des chevaux bien dans leurs têtes aux ventes ! On le fait pendant nos vacances.
Jusqu'à l'année dernière, on vendait les poulains à perte et clairement, heureusement que nous avions notre travail ! Cet hiver, on a pu vendre quasiment "à prix coûtant" pour la première fois. Les juments n'ont pas changé, les gammes d'étalons utilisés non plus, mais peut-être qu'on s'est un peu amélioré dans les soins et les présentations des poulains. Ou alors c'était juste de la chance !
Très clairement, nous ne vivrons jamais de l'élevage (surtout avec 2 juments !). Ça reste une véritable passion.
Ah j'oubliais ! En plus des soins aux chevaux, il y a l'entretien des prés pour lequel il vaut mieux être un peu équipé. Je passe le gyro deux fois par an et la débroussailleuse 2 à 4 fois. C'est ça le plus long, même si quand on le fait régulièrement, ça semble plus facile !