Les courses hippiques

Bonjour,

Est-ce que ton oral doit être abordé d'un point de vue spécifique (par exemple que du point de vue économique, ou social, ou du bien-être équin,...) ou dois-tu justement parler de tout afin d'arriver à une "conclusion"?

En fouillant un peu sur le forum, tu devrais pouvoir trouver des sujets parlant des courses.

Je vois plusieurs pistes de réflexion :
- le point de vue économique --> élevage, gains et paris
- le point de vue "social", c'est à dire l'opinion publique sur les courses hippiques, mais aussi les conditions de travail des jockeys / entraîneurs
- le bien-être équin --> conditions d'entraînement / de compétition, avenir des chevaux réformés
- peut-être un point de vue environnemental --> est-ce que les courses sont un secteur qui pollue beaucoup ? Je ne sais pas trop

Personnellement, je n'ai pas d'avis tranché sur la question. Je pense que comme partout, cela dépend des conditions dans lesquels les chevaux courent. Avec mon grand-père, nous aimons bien aller voir des courses de trot et parier un peu --> côté social "récréatif"
Je pense aussi que c'est un secteur très important économiquement dans la filière équine, et qui n'est pas près de disparaître.

Bon courage !

Disons que les courses hippiques ont permis le maintien de la filière pendant des années. Je trouvais ça bien que les paris permettent de maintenir tous les Haras Nationaux, les étalons mais aussi l'entretien des bâtiments et d'une certaine génétique....

Si on se pose la question pour les courses, elle va se poser également pour toutes les autres disciplines de compétition puis le loisir.

Voici mon avis a l'aide de quelques arguments (les miens et quelques uns entendus. J'ai monte des réformés, assisté à des courses, de trots et de galops et je suis très curieux concernant les chevaux depuis tout petit. Je ne prétend pas détenir THE vérité. Je ne suis pas expert ou du milieu.

1) Les courses produisent plus de chevaux qu'elles en ont besoin, avec des chevaux qui du coup sont réformes pour les plus chanceux et pour la boucherie ou négligés dans des prés pour les moins chanceux. Limiter ou supprimer les courses permettrait de limiter ou supprimer ces chevaux qui partent au rébus à cause des sélections. Si les trotteurs galopeurs, akhal teke, quarter horses (appaloosas, et x TB) pur sang arabes ou aqps sont tous produits pour les concours ou le loisir, il y aura moins de rebus car il y a une sélection moins sévère. Les lignées ne s'éteindront pas non plus.

2) les courses et le haut niveau en général poussent à la compétition et à tout faire pour être au sommet. Il y a donc du dopage des cavaliers, des chevaux, que ce soit avec des anti douleurs, de la drogue ou autre. Il y a également des abus au niveau de l'entraînement, des règlements de comptes, voir des faits de coups et blessures, de meurtres voir des chevaux tués.

Les chevaux sont entraînés au plus tôt (18 mois voir moins pour pouvoir faire les 2 ans). Tout doit aller vite et ce n'est pas dans l'intérêt du cheval mais uniquement de l'éleveur et des courses.

3) comme entraîner coûte cher, les éleveurs pour les courses utilisent très souvent voir uniquement les étalons a la mode ce qui fait que le pool de gènes ne se diversifie plus tant que ça : il y a beaucoup d'inbreding et Linebreeding chez les chevaux de course (c'est valable aussi chez les chevaux de haut niveau dressage et obstacle et en western évidemment). Beaucoup ont les mêmes chevaux dans leurs pédigrée. Les juments dans le trots si elles ne produisent pas de chevaux sélectionnées sont interdites à la reproduction ce qui diminue le pool.

4) lié au point précédent, on peut aussi se poser la question de faire se reproduire des 3 et 4 ans, qui ont couru que quelques années voir quelques courses dont on ne sait rien de la longévité. Ce qui crée des chevaux "fragiles" sur certains points notamment au stress, sensibles aux ulcères et avec de la corne de mauvaise qualité en général (cas de fourbures, de problèmes de tendons, de pssm2 etc.). De même, est-ce éthique de faire se reproduire des chevaux blessés et plus aptes à courir ?)

5) L'impact des paris sur la santé mentale, les addictions, et le fait que de nombreuses personnes se retrouvent dans une spirale infernale qui fait qu'ils perdent leurs maisons leurs familles, ont des dettes etc. à cause des paris aux courses. (Même argument que les paris sportifs, les casino etc.)

6) les pistes hippiques sont énormes, demandent un entretien rigoureux et ont coûtés très chers a l'état. Avec de l'argent qui vient sûremment des impôts. Tout ça pour quelque chose de finalement pas obligatoire du tout (les courses). L'argent et les lieux pourraient servir à autre chose (même argument que pour les gigantesques stades de foot neufs).

7) les jockeys sont traités comme des moins que rien clairement que ce soit lors des stages ou chez les employeurs (comme les palefreniers) [en général]. Ils sont sous payés en regard des risques encourus (la mort, les graves handicaps etc. possibles si chutes) sans même parler des harcellement (sexuels ou non). Ils doivent avoir un régime de vie particulier, et souvent ne font pas de vieux os. On pourrait se demander si c'est éthique de faire monter par des jeunes personnes des chevaux bourrés de sangs, sur des obstacles de steeple juste pour de l'argent et une compétition).

8) l'utilisation en elle même d'un animal pour notre plaisir personnel, sans nécessité (pour un loisir ou en tout cas pas pour améliorer le confort humain) pose question. Pour certains c'est pour éthique d'utiliser un cheval pour cultiver des champs que pour parier dessus. (C'est le même argument pour la majorité des sports équins non essentiels.).

9) Le transport, le maintient des chevaux en box pour les courses, les chevaux qui passent de mains en mains, de jockey en jockeys, d'entraîneurs en entraîneurs pose question aussi. La question se pose aussi pour les chevaux de haut niveau d'autres disciplines.


D'aucuns pourraient dire que ça ne s'applique pas à telle écurie qui respecte chevaux et personnel. Mais les courses sont ouvertes aux chevaux de tous horizons. Quand on parle des courses sans préciser le pays, on parle autant des chevaux de course chinois logés en pleins centre ville que des chevaux normands dans les prés verts et luxuriants, ainsi que des chevaux de courses d'Arabie saoudite ou du Quatar.

mari_thi et du coup pourquoi ne pas faire ton sujet sur les concours d'obstacle vu que tu sembles connaître davantage ce milieu là ?