Equi/hippothérapeute et médiation : on actualise ?

Bien le bonjour

Je poste dans les discussions générales car même si je veux parler de formation, j'ai d'autres questions qui ne rentre pas tout à fait dedans. J'espère ne pas avoir trop mal cherché, mais j'ai l'impression que les sujets sont soit vieillots, soit pas très bien sourcés, soit font la confusion de beaucoup de choses à la fois. Permettez-moi donc de proposer une actualisation de manière collective de ce vaste sujet

Mon contexte : je suis en kiné (dernière année donc presque diplomée), ainsi j'aurais la carte l'éducateur sportif pour faire pratiquer de l'APA (oui, il n'y a pas de question dessus, c'est une certitude).

Mon projet de vie m'emmène à me questionner sur l'équithérapie, ou hippothérapie, ou médiation animale par le cheval.

Je cite la page de l'IFCE (sources à la fin) pour vous évitez un aller-retour sur le site :
La médiation animale est la recherche d'intéractions positives avec un/des animaux définis, dans les domaines éducatifs, sociaux et thérapeutiques. Le travail avec le cheval est une branche de cette médiation : "Elle comprend donc aussi bien les soins ou l’aide sociale, les loisirs et les sports équestres, le coaching et le sport de haut niveau, paralympique. Les différences proviennent du but poursuivi, des qualifications du ou des professionnel(s), des activités proposées et des prolongements qu’on leur donne" (cf : IFCE)

De là, plusieurs catégorisations rentrent en jeu :
- si on reste dans une visé thérapeutique, éducative ou sociale : on parle de médiation encadrée par un professionnel médical ou socio-éducatif (psy, psychomot, psychothérapeute). Le cheval devient une "modalité du lien" sans qu'il n'y ai d'apprentissage de "l'équitation".
--> TAC : Thérapie avec le Cheval = équithérapie : thérapies d'approche psychocorporelles, par des professionnels du secteur médico-social avec souvent une formation complémentaire. Plutôt une thérapie d'appoint pour les pathologies telles que l'autisme, le PTSD, les troubles de l'attention, de dépression etc...
Ce ne sont pas des activités équestres adaptées.
Les instituts de formation cités sont : la Société Française d’Equithérapie - la Fédération Nationale de Thérapies avec le Cheval - l'Institut de Formation en Equthérapie

--> L'hippothérapie s'approche plus de la rééducation motrice ou sensorielle grâce aux mouvements du cheval. C'est donc plus par des professionnels de la rééducation motrice (kiné, c'est mwa LOL, ergo...), ayant souvent suivi des formations courtes spécialisées. Cette thérapie s'adresse au paralysie cérébrale infantile, blessés médullaires, SEP...
Malheureusement, il n'y a pas de noms de formation citées...

--> Autres, dont l'équicie : semble être ciblé sur l'aide sociale, éducatif, loisirs etc... avec les formations vues ci-dessus ou une formation d'équiciens (Equit'aide / Handicheval). Ici on cible plus les personnes âgées, enfant/ado en rupture scolaire ou familiale, personnes judiciarisées.

- si on est sur une visée sportive ou loisirs, on parle d'activités équestres adaptées (permettez-moi de faire l'acronyme AEA). Il n'y a pas d'objectif de soin défini, et sont encadrées par un enseignant d'équitation.
--> AEA handicap cognitif et psychique, avec le Brevet Fédéral d’Encadrement Equi-Handi (par FFE par la Fédération Française de Sport Adapté)
--> AEA handicap moteur ou sensoriel (idem avec un module moteur et sensoriel)
--> AEA difficultées sociales avec le Brevet Fédéral d’Encadrement Equi-Social (par FFE)
--> en quelques sortes, on peut y rajouter je pense l'équicoaching

L'article se conclue par l'absence de réglementation (et donc le besoin pour les clients de bien se renseigner sur les qualifications et expériences des praticiens).
Au vu de mon métier, je serais donc intéressée et concernée par l'hippothérapie et une forme de sport santé par le cheval.

En 2021, l'institut du droit équin (IDE) ciblait plusieurs profils dont celui qui m'intéresse (pour le reste, encore une fois je cite mes sources et si vous êtes intéressés par cette discipline c'est passionnant et pourtant court à lire !!) : je cite :



De là, l'AEA serait à 100% soumis au BPJEPS/DEJEPS +/- avec spécialisation. En hippothérapie il n'y aurait qu'une formation (pas de nom donné) sans titre ou diplôme reconnu par l'état. En Equithérapie, potentiellement, ce sont des formations longues sans titre ni diplome reconnu par l'état. En équicie la formation Equit'Aide a été reconnu comme diplôme professionnel par l'état mais ce n'est plus le cas depuis 2020.
--> Bref, rien n'est reconnu par l'état. Si on pratique donc sans diplôme (cf : le BPJEPS ou un diplome (para)médical), il y a un risque de requalification (soit en activité enseignement de l'équitation soit en activité de soin). De ce que je comprends, je ne touche pas au risque de requal du soin mais celui de l'activité d'enseignement d'équitation peut-être (sachant que ça touche apparement autant le "à pied" qu'à "cheval")

Question 1/ [b]Je ne comprends toujours pas bien certaines choses :
- Ai-je le droit, en tant que kiné sans formation spécifique au cheval, de pratiquer l'hippothérapie (+/- l'équithérapie) ?
- Quelle est la formation d'hippothérapie ? (les instituts sur l'équithérapie ne m'intéressent pas car les formations sont trop longues). Quelles autres ressources auriez-vous à me proposer ? (livres, réseaux sociaux, formations diverses, blogs, personnes référentes etc...)
- Ai-je le droit, en tant que kiné sans BPJEPS, de faire monter mes patients ? (je ne prévois absolument pas de le passer, ça ne m'intéresse pas). Car j'ai quand même, "de fait", un "diplôme" sportif avec la carte d'éducateur. Il n'y a par contre pas d'idée de progression sportive ni de compétition (ce serait, pour moi, strictement dans le cadre de "sport santé").
- Avez-vous déjà entendu justement parler de "sport santé par le cheval" ou "d'équitation santé" ? (je pense à un article sur le cancer du sein qui s'inscrirait dedans) [/b]


Dans une mesure n'ayant rien à voir avec la pratique : c'est une thérapie que j'ai à coeur d'introduire dans ma pratique de kiné. Tout mon projet professionnel et personnel pourrait s'inscrire dedans. je souhaite en effet récupérer les anciens chevaux de club que j'ai connu et en intégrer certains dans des programmes d'hippothérapie (comme ça c'est la retraite mais avec des activités j'espère stimulantes). Il y a beaucoup d'aspects à voir (surtout sur le bien-être du cheval qui passe souvent au 2nd plan face au bien-être de l'humain présentant le handicap).
Question 2/ Mais d'un point de vu agicole : il semblerait que les équithérapeutes soient admissibles à la MSA. Est-ce vrai et cela permet-il comme pour les agriculteurs (éleveurs ?) un accès facilité à l'achat de terres agricoles et à la construction d'infrastructures ? (en gros : est-ce que la SAFER peut quand même préempter sur un achat et est-ce que c'est profitable pour la construction d'infrastructures ?). Dans ce cas comment le justifier ? Avec la passation des formations/diplomes non reconnus par l'Etat ?

Voila pour mes demandes pour le moment, après je pense que ça serait cool d'apporter nos infos et connaissances sur ce sujet qui progresse de jours en jours !!

Merci pour votre attention

Mes sources
- IFCE : https://equipedia.ifce.fr/autres-activites-equestres/mediation/mediation-equine-au-sens-large-soins-soutien-sport-loisir-quelles-differences
- PPT IDE : https://www.ifce.fr/wp-content/uploads/2021/09/m%C3%A9diation-%C3%A9quine-cadre-risques-responsabilit%C3%A9s.pdf
- FFE/cancer du sein : https://www.ffe.com/actualites/cancer-du-sein-l-equitherapie-pour-se-reconstruire-et-se-retrouver
- MSA : https://www.msa.fr/lfp/exploitant/elevage-equin-et-activites-equestres