Tout d'abord, beaucoup de courage pour cette épreuve.
Mon cheval a fait la même colique en février dernier, à 23 ans.
Le dimanche, il allait très bien, on avait fait une balade au pas (et il râlait parce qu'on ne faisait que du pas).
Le lendemain matin réveillée par le gérant de l'écurie qui me dit qu'il est en colique (la première de sa vie).
Le véto vient en urgence, calmagine et cie. Je le marche mais il est épuisé, le véto me dit de le laisser se reposer (on ne sait pas à quelle heure à démarré la colique dans la nuit). Journée de veille sans crottin, il passe peu de temps debout, le véto passe 3 fois, perf pour l'hydrater (il ne boit pas et ne mange pas), la fouille est "normale", mais sans crottins. On se relaie la nuit avec le gérant pour faire des rondes toutes les 2h. On remet de la calmagine dès qu'il est douloureux. Le lendemain matin, vers 10h, il se lève est reste debout, on est optimiste. Le véto ne se presse pas de revenir du coup vu que je lui avais dit que je le trouvais mieux, quand il arrive en fin de matinée, on refait une perf, il refait une fouille, et là il sent que quelque chose s'est déplacé. Il pense plutôt à la rate. J'ai le choix : soit clinique, soit on arrête là.
Je l'emmène à la clinique, à l'écho ils remarquent la nécrose au niveau du cæcum, on passe au bloc. Pareil que pour le tien, lipome qui a rompu et qui cause la nécrose. A peu près 7m aussi. Ils vont jusqu'au bout de l'opération, tout se passe bien, le réveil aussi. Les deux premiers jours de post op sont normaux et positifs, mais au bout du troisième, toujours pas de transit et encore pas mal de reflux. On tente un médoc, ça le fait recoliquer, on arrête. Le transit n'est jamais reparti, le reflux ne s'est jamais arrêté. Je l'ai laissé partir au sixième jour post op, la plaie commençait à s'infecter aussi... Ca s'est fait en douceur, l'équipe de la clinique a été super jusqu'au bout.
On vit tous le deuil différemment, mais je pense qu'on remet tous tout en question après que ce soit arrivé. Evidemment, je me suis dit que j'aurais du l'emmener tout de suite à la clinique, que j'aurais du faire ci, faire ça. 4 mois plus tard je me suis mise à culpabiliser en me disant que j'aurais du le rentrer au box la nuit l'hiver dernier vu toute la pluie qu'on a eu. Ca n'aurait probablement rien changé. C'est un processus long et difficile, pas un jour ne passe sans que Cagouille ne me manque ou que je ne pense à lui, mais au final, j'ai quand même assez bien digéré la chose.
Si tu as besoin d'échanger là dessus, tu peux contacter Marie de Solâme, qui est une vétérinaire spécialisée dans le deuil animalier. Elle m'a beaucoup aidée.
Mes MP sont ouverts aussi si jamais tu veux en parler.