Bonjour !
C'est un très beau projet !
J'ai pour ma part récupéré deux chevaux de club, 16 et 15ans quand ils m'ont rejoint.
azaar a écrit le 25/12/2024 à 19h43:
N'est-ce pas ambitieux pour ce poney qui n'a jamais vécu dehors (ou très rarement en été) ? Quid d'un changement de régime alimentaire à cet âge ?
Pour donner un exemple pas forcément à reproduire ainsi : en 2022 ma 16 ans est passée de 300m² de paddock (donc X d'herbe) avec ration de foin matin/soir + grains standard en 2 rations à 100% pré sur 60ha en pâturage tournant donc 100% à l'herbe, en plein été et du jour au lendemain. Pas de ration, foin si besoin l'hiver (et clairement elle a rarement la tête dedans). Elle l'a très bien vécu et son poids s'est vite stabilisé (arrivée en juillet, jusqu'à octobre/novembre elle a fondu et depuis, elle me fait la même courbe de variation de poids chaque année.)
Mon hongre est aussi passé de 100% foin à 100% herbe sans grosse transition (quelques jours). Le problème est qu'il a beaucoup grossit.
Donc une transition alimentaire très bien menée, progressive et adaptée ne devrait pas poser de problème.
Pour la question du "vivre dehors" : ma jument était à Paris, rentrée en box l'hiver, avec couverture (tondue ou non selon l'année). Idem, elle m'a rejoint dans le Limousin (donc la basse montagne et le climat qui va avec), a passé le 1er hiver sans abri en dur (seulement des arbres) sans couverture (mais avec un apport en fourrage adapté et en quantité suffisante !), 0 problèmes et pourtant il fait froid par moment. Elle a mis le poil impec ! L'hiver 2023-24 a été compliqué car très pluvieux chez nous et entre elle et ses copains "natifs", c'est elle qui l'a le mieux tenu ! Mais cette année ils auront quand même un accès à un hangar ouvert.
Donc pour le tiens, je pense qu'il faut que tu prévois (autant d'un point de vue budget que temps) :
- d'avoir des prés avec abri (à minima : une vraie barrière d'arbres !)
- d'avoir la possibilité, si besoin et peut-être de manière temporaire, d'avoir un abri en dur
- voir, de pouvoir rentrer ton pépère en stabu/box, si vraiment tu sens que c'est compliqué.
Fourrage à volonté +++, possibilité de donner une ration adaptée et équilibrée (cf : voir avec une nutritionniste peut-être ?)
En sachant qu'il faut prendre en compte les pathologies que peut avoir ce cheval pour anticiper autant les conditions de vie que la transition en elle-même (Cushing, SME, arthrose en priorité !)
azaar a écrit le 25/12/2024 à 19h43:
Je liste les dépenses : pension, dentiste et véto (+++), maréchal (parage), matériel (couvertures notamment), ostéo, assurance. Y a-t-il d'autres dépenses auxquelles je ne pense pas ?
. Et dans la même idée : l'alimentation (qui peut être du foin ou une ration qui coûte plus cher ! Grains, pulpe de bettrave etc...)
Si ton bugdet et ton emploi du temps/ta pension permet une ration : nutritionniste. Achat + transport (mais bon ça c'est évident, mais il faut y penser !!!)
Vaccin, vermifuge, bobologie et produits qui vont avec. 15e de frais IFCE pour le changement de propriétaire.
En sachant que si ton cheval s'avère avoir Cushing, tu peux rajouter un budget cachet conséquent... (je crois que certains parle de 60e/mois min ? A confirmer)
Et, je vais malheureusement évoquer ce qu'on ne veut jamais dire : tu aura le prix de l'équarissage/de l'incinération, dans 4 mois ou dans 10 ans.
Pour te donner un ordre d'idée : je ne monte pas, je ne prends pas de cours, mais j'inclus les formations payantes liées au cheval
Ma jument, en ne payant pas de pension (car échange de service), elle m'a coûté :
- 2022 (donc achat et transport compris = 1480e) : 1 561e de juillet à décembre soit 130e/mois si on lisse
- 2023 : 765e annuel donc 64e/mois lissé (2 "gros" RDV véto et produits pour dermatophilose et pbm à l'oeil)
- 2024 : 317e annuel soit 24e/mois (avec des frais type matériel qui sont soit dans "son" budget soit dans celui de mon hongre)
Mon hongre qui est en pension à 120e/mois
- de mai à décembre : 2 972e (achat + transport + prix de mon permis BE) soit 247e/mois si on lisse.
Cette année, si on lisse, les deux m'ont coûté 281e/mois (ils n'ont pas de pathologies).
Je me fais plaisir sur le matos et les friandises/alimentation pour eux, mais comme je le disais je ne prends pas de cours, j'entretiens moi-même les pieds, et ils n'ont pas de pathologies déclarées. J'aimerais prendre un RDV nutritio pour eux mais je n'ai pas la possibilité de leur donner une ration par jour donc j'attends de les avoir "chez moi" pour ce rdv là. (donc en gros c'est ce que je paie mais je prévois d'augmenter le budget "soins/rdv" pour améliorer leur bien-être et leur bonne santé).
J'ai prévu les frais d'incinération pour les deux qui dorment sur mon compte en banque. Pour Ulotte j'avais mis 100e/mois et finalement j'ai économisé quelques mois de salaire pour arriver au "montant" de l'incinération et les mettre dans un coin.
Pour ce qui est du temps : je suis à 500km d'eux

Et pourtant ils le vivent très bien et nos relations s'améliorent de plus en plus (parce que j'apprends à les écouter aussi !).
Si tu as quelqu'un de disponible (et de confiance ! ca peut être le gérant de pension ou les moniteurs) et/ou de quoi payer des soins supplémentaires, aucun problème du côté temps, pour eux (et si tu n'as pas d'objectifs de monter car là il faut un entretien musculaire). Après, c'est pour toi : serais-tu frustrée de ne pas le voir souvent et de te dire "je veux profiter du temps qu'il nous reste mais je ne peux pas ?".
La crainte de ne pas pouvoir assumer... Tu l'auras toujours je pense.
Je suis partie du principe que mon salaire me permettait de faire face au coût "normal", au coût "patho chronique" et au coût "imprévu cher". Mais en soit, tu peux avoir une opération très, très coûteuse que tu ne pourra pas assumer. Oui c'est possible mais si on ne pense que à ça on ne franchit jamais le cap !
Moi, pour mes deux compagnons, je l'ai fait car je savais que j'allais leur offrir mieux que ce qu'ils avaient avant, avec le temps que j'ai pour eux et avec l'argent que j'ai. Ca pourrait être encore mieux, mais ce n'est pas pire que ce qu'ils avaient avant !
azaar a écrit le 25/12/2024 à 19h43:
Lui offrir un mode de vie plus adaptée à ses besoins après des années enfermées, exploitées, n'est-ce pas prendre le risque de provoquer ou d'accélérer son déclin de par ce changement qui ne sera finalement pas très progressif, si ce n'est pas du tout ? Je crains surtout de ne pas avoir la force morale pour accompagner un poney qui vieillit et va mourir.
Là je vais te donner ma pensée totalement subjective et sans fondement scientifique éthique ou je sais pas quoi : mieux vaut vivre 3 jours de bonheur que 10 ans de malheur.
Dans ton cas, j'aurais préférée que mon cheval de coeur me rejoigne, meure 3 semaines après, mais meurent entourée d'amour, d'herbe, de carottes, de bons soins.
Encore une fois, c'est purement mon avis.
Par contre, tu vas être sur une charge financière potentiellement conséquente, et une charge mentale que tu ne peux pas imaginer tant que tu ne le vis pas.
Il ne faut pas que l'une ou l'autre des possibilité (le laisser/l'acheter) ne te provoque de regrets et/ou de frustration durable (dans le sens : qui va te suivre, te "hanter" plusieurs années).
Bon courage !