Les tests adn pour les chiens de race
Posté le 09/01/2025 à 18h14
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Posté le 09/01/2025 à 18h14
Pour Info
Le conseil d’État rend obligatoire les tests ADN pour les chiens de race
Par Véronique Laroche-Signorile
Publié le 7 janvier à 11h34, mis à jour le 7 janvier à 15h18
Cette identification génétique, réclamée par la Centrale Canine, concerne les chiens de race reproducteurs. Elle met un terme à deux années de procédures judiciaires et administratives et renforce la traçabilité.
Le conseil d’État a confirmé dans une récente décision la mise en place d’un test ADN obligatoire pour les chiens de race reproducteurs, mâles et femelles.
La Société Centrale canine pour l’amélioration des chiens de race en France avait décidé en septembre 2022, de subordonner l’inscription des chiens au Livre des origines français (LOF) à l’identification génétique de leurs reproducteurs. Cette mesure, contestée par une éleveuse, concerne les chiots d’une portée issue d’une saillie effectuée après le 4 septembre 2023.
Concrètement, cela signifie que pour pouvoir inscrire un animal, le père et la mère doivent avoir une empreinte génétique enregistrée dans la base de données de la Centrale. Cette identification génétique peut être réalisée par les éleveurs ou les futurs propriétaires.
Dans sa décision, la haute juridiction indique «qu’il ressort des pièces du dossier que le test génétique imposé aux chiens reproducteurs par la décision attaquée est destiné à s’assurer que ces derniers présentent bien les caractéristiques génétiques de leur race et à fiabiliser ainsi leur appartenance à cette race, en sus des informations concernant la filiation des chiots qui figurent dans leur certificat de naissance.»
Un suivi génétique des chiens de race renforcé
La certification des origines génétiques, qui renforce la traçabilité, offre de nombreux avantages, comme le rappelle la Centrale Canine dans un communiqué :
un gage de garantie des origines de leur chien pour les futurs propriétaires ;
un meilleur suivi médical des animaux (prévention de certaines pathologies de la race) ;
un outil incontournable pour le suivi scientifique de la génétique du chien de race.
Cette décision du Conseil d’État réjouit le président de la Centrale, Alexandre Balzer, pour qui la mise en place de ce test ADN obligatoire est une vraie avancée pour la cynophilie française et l’élevage canin français : «Il apporte une garantie scientifique de la qualité et de traçabilité de l’animal pour son futur propriétaire. Véritable outil de lutte contre les fraudes, cela constitue une reconnaissance supplémentaire du travail de nos milliers d’éleveurs passionnés. Cette décision de justice confirme le bien-fondé de la conviction de notre fédération : celle que le LOF, qui fêtera ses 140 ans en 2025 doit plus que jamais continuer à être un gage de qualité pour répondre aux attentes des Français, à soutenir l’élevage canin français et être au service de la santé de nos chiens .»
*Conseil d’État, décision du 20 décembre 2024.