Dans la lignée de l'histoire du cheval qui fuit...
On part en balade à cinq. Toutes des cavalières expérimentées.
En tête : une jument qui a fait du CCE jusqu'à une étoile. Pas peur des gros obstacles de cross.
En seconde position : un petit jeune de 5 ans. Ensuite, une jument de club.
Ensuite mon poney qui n'a peur de rien. Et une ponette B pour fermer la mache qui n'a peur e rien elle non plus.
Pour aller dans le bois de balade, on doit traverser le terrain de cross qui longe les paddocks.
D'un coup, la jument de tête fait demi tour et part pour fuir au galop à travers le cross. Le deuxième en fait de même, la troisième pareil, le mien également (sans comprendre ce qu'il se passe, mais bon, si les autres fuient, alors fuyons nous aussi).
On les arrête très vite (le mien a fait trois-quatre foulées de galop, la première m'avait à peine dépassé suite à son demi tour.)
Ce qui a fait peur ?
Le plus petit des shetlands, moins d'un mètre au garrot, qui était passé sous les fils du paddock pour venir se prendre son goûter dans l'herbe juteuse du cross.
Ca nous a bien fait rire (de nos points de vue d'humain), nos chevaux beaucoup moins.
La première jument ne voulait absolument pas passer dans le chemin, ne voulant pas s'approcher du shet (qu'elle n'avait pas identifié comme shetland visiblement, même si celui-ci a finit par hennir en nous regardant galérer avec nos grands dadets..) La cavalière lui disait "mais c'est un shetland, regarde, il hennit!" Rien à faire, la jument ne comprend pas le français hein.
On a tenté la jument de club, elle ne voulait pas y aller non plus.
On a tenté avec le mien qui n'a peur de rien et passe partout, pas moyen de e faire avancer non plus (et je suis persuadée qu'il ne savait pas pourquoi, il ne regardait même pas le shetland, pas sûre qu'il l'ait vu, mais comme les autres avaient peur, il avait peur aussi.)
On a tenté la ponette B qui n'a peur de rien et vit en plus dans la même stabu que le shetland en question, idem, elle ne voulait pas y aller.
Le shetland a fini par partir (il a dû se dire "pas moyen de goûter tranquille sans grands idiots qui viennent agiter l'atmosphère à avoir peur d'on ne sait quoi!")
La cavalière de la première jument a mis pied à terre et a passé l'endroit hyper sensible en main, et ça a débloqué la situation. Tous les chevaux ont suivi, sur l'œil, mais on a fini par passer.
Ah l'instinct grégaire et de fuite de nos équidés !