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Poéme chevaux
Posté le 08/09/2012 à 14h34
dada24
Posté le 08/09/2012 à 14h34
Le cheval abandonné,
Pauvre cheval abandonné,
Là bas que s'est-il passé ?
Box vides, portes claquant au vent,
Pour lui seul les prés sont trop grands,
Sa crinière est trop longue et nouée,
Sa tête est basse et attristée,
Il marche doucement d'un pas sans fer,
Sur le sable du rectangle devenu vert,
Sur la pelouse s'effondre le mimosa,
Géant que personne ne ramassera,
Pour quelques courses ratées,
Et quelques barres tombées,
Il n'a plus de courage,
Plus d'espoir devant l'orage,
La nuit, il cherche une ombre,
Sans dormir, l'œil fixe et sombre,
De celle qu'il aimait l'été,
Cette belle jument suitée,
Il ne sait pas, mais l'amour reviendra
Lorsque refleurira le mimosa.
MC
L'Espagnol
Olé ! cheval fou, fais-nous danser,
Sur la musique, tes pieds légers
Suivent le rythme du tempo
Valse, Paso ou bien Tango,
Olé ! cheval fou, fais nous vibrer,
Passage, Pirouette ou Appuyer,
Piaffes, galopes en vainqueur,
Pour réchauffer mon cœur,
Les notes gonflent nos veines,
Vas-y piétines nos peines,
Esquives, feintes, et caracoles,
Olé , bel Espagnol,
Voltes sur la spirale infernale
De nos vies, moi et toi cheval,
Galopes sur mes remords,
Ou sur mes amours morts,
Alors, quand épuisée de danse
Dans la nuit qui s'avance,
Alors berces-moi de ton trot,
Alors berces-moi d'un Fado,
Pour dormir... enfin apaisée,
Pour dormir ... enfin rassurée.
Marie-Christine,
Le cheval
Dieu créa le cheval dans le désert du Sud,
en soufflant sur une poignée de vent,
Il ne fit pas le cavalier idéal, pour le soigner,
le respecter et l'aimer vraiment,
Il t'a blessé, tu ne peux plus galoper
dans ton désert,
Moi je me perds dans le mien,
d'une incertitude amère,
Cheval attends-moi, faisons route ensemble,
nous chasserons la solitude,
Il nous a trahis, il nous a mentis,
nous sortirons de la turpitude,
Comme moi tu avais tout donné,
tu n'as pas été beaucoup récompensé !
Nous marcherons la nuit pour compter les étoiles,
oublier nos parcours ratés,
J'enlèverai ton mors, déferai tes sangles,
nous irons sans rênes, avec toi j'irai
Pour remonter les rivières, traverser les campagnes,
ton instinct nous guiderait,
Doucement nous irons, solidaires nous serons,
à le chercher ensemble,
Ce cavalier si rare au tact respectueux et léger,
Doucement nous irons solidaires nous serons,
à le trouver ensemble,
Ce cavalier unique, capable de vraiment nous aimer.
MC
LA FUITE EN AVANT
Cheval, Oh ! Cheval, va doucement, tout doucement,
Laisses nous profiter de cet unique moment,
Ralentis tes foulées, calmes ta chaleur,
Cadences le rythme de toutes tes ardeurs,
Ton souffle est si rapide sans que rien, je n'y puisse,
je sens tes muscles puissants onduler sous mes cuisses,
Cheval, Oh ! Cheval va doucement, tout doucement
Laisse nous profiter de cet unique moment,
Ta crinière si douce frémit sous mes caresses,
Tes naseaux dilatés bronchent encore sans cesse,
D'une pression des talons, tu es prêt à jaillir,
Si je te le demandais, tu es prêt à partir,
Mais où, nous aurais-tu menés, loin, contre le vent ?
Dans cette course effrénée et cette fuite en avant,
Cheval, Oh ! Cheval va doucement, tout doucement,
Laisses nous profiter de cet unique moment.
M C
LES AMAZONES
Ecoutez l'eau, écoutez l'air,
Sentez ce tremblement de terre,
Elles arrivent sur leurs chevaux blancs,
Guidées par cette valse à trois temps,
D'une ronde infernale,
A sacrifier une rivale,
Elles se préparent au dernier tour,
A lancer leurs flèches d'amour,
Au cœur de leurs futurs amants,
Cintrées de leurs voiles noirs et blancs.
MC
LE CAVALIER NOIR ET LA REINE BLANCHE
Sur le marbre lisse et damé d'un champ de bataille,
Un cavalier noir rêvait d'une reine blanche, esseulée,
Les soldats inutiles jonchaient le terrain, couchés en éventail,
Son roi, par ses fautes commises, était loin encerclé,
Courageux et frondeur le cavalier noir s'avançait pas à pas,
Pour approcher cette Reine et l'affronter en combat,
Pour sauver ses couleurs, dans un piège précis,
La Reine l'attira, où le Cavalier bondit,
Par ses manœuvres habiles, et ses promesses subtiles
Le Cavalier allait bientôt conclure d'un coup agile,
Soudain, tout l'échiquier se mit à trembler,
En un moment les pièces furent mélangées,
On ne saura jamais si la Reine blanche lui succomba,
Où si le cavalier fut vaincu pour une erreur de combat.
MC
Galopes pouliche dorée
Ne te laisses pas te rattraper,
Il te prendra, tu l'aimeras,
Tu feras tout ce qu'il voudra
L'amour des hommes est éphémère,
Même s'il semble sincère,
Pour une plus belle conquête,
Un jour sans qu'il s'en inquiète,
Tu seras seule dans un pré,
Des larmes à tes cils dorés,
Tu attendras jusqu'au matin;
Cet homme dont tu aimais la main,
Protèges là ta liberté,
Galopes pouliche dorée
MC
La jument et la mer
Elle arrive de loin, mais elle vient,
Attirée par le bruit, puis s'enfuit,
Et d'un trot aérien elle revient,
Voir ces mouvements curieux ; et les suit,
Comme hypnotisée par les vagues
De chemins sinueux en zigzag,
Capturée, échappée, décidée à présent,
A aller droit devant en hennissant au vent,
Elle fixe sans ciller, l'horizon bleu de la mer
Elle oublie son passé et ses souvenirs amers,
Comme pour la retenir,
Les longues algues s'enroulent à ses pieds,
Comme pour la prévenir,
Le vent couvre sa robe d'embruns salés.
Le sol mouvant aspire ses fers,
Mais plus rien à présent ne pourra y faire,
Les pensées voguent loin de cette voyageuse,
L'écume emmêle déjà sa crinière soyeuse,
Seuls resteront les pas éphémères,
De cette jument qui aimait la mer.
LE CHEVAL BLANC
J'ai vu voler un cheval blanc,
Tout comme une flèche d'argent,
Un Pégase sans ses ailes,
Il filait droit vers le ciel.
Il traversait les nuages;
Jouait au bronco sauvage.
Sabot d'or ou sabot d'argent,
A voler, il était content,
Dans son élan soudain stoppé,
Il fit une danse effrénée,
Ruait contre l'invincible,
Mordait dans l'invisible,
Entraîné dans une spirale,
A terre la chute fut fatale,
Au sol on croyait voir le corps,
Trembler de ce grand cheval mort,
Mais mirage ou bien miracle,
J'ai vu celui qui renâcle,
Ce n'était pas un cheval blanc,
Simplement… un grand Cerf Volant,
MC
L'ETALON
Tu as joué à l'étalon noir,
Hautain, fier qui vient et qui repart,
Capricieux, rebelle et indocile,
Tu tournes en une ronde facile,
Sans pitié pour mon impatience,
Et sans te soucier du bon sens,
Tu m'a laissé seule et pensive,
Questions et réponses évasives,
Approches, je t'ai vu dans le miroir,
Depuis je sais lire dans ton regard,
Viens poser tes lèvres sur ma main,
Tu seras séduit par son parfum,
Viens souffler dans mon cou, imprudent,
Mon licol glissera doucement,
Sans vouloir ton cœur sera pris,
L'amour te retiendras pour la vie.