noblets a écrit le 18/11/2014 à 13h09: |
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si tu savais le nombre de policier qui veulent pas prendre la plainte et la personne repart chez elle comme une c****
le pire c'est chez un de mes voisins,on lui a cambriolé son garage durant un week end ou il était chez ses enfants,il rentre le lundi porte du garage défoncé et plus de matos dedans(tracteur tondeuse,motoculteur,taille haie,etc...)
il va à la gendarmerie et il a du se battre pour qu'on lui prenne sa plainte
le gendarme lui a sorti le speech du"au ba vous savez le nombre de cambriolage qu'il y a par jour,heureusement qu'on prend pas toute les plaintes,vous n'allez pas retrouver vos affaire......" |
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Ooooh je sais.
L'explication pour les cambriolages se trouve dans la politique du chiffre. En effet, un bilan plainte/affaires résolues est établi chaque année, pour démontrer l'efficacité de la police. Le Ministère de l'Intérieur publie chaque année les chiffres. L'idée étant d'inciter à la performance. L'effet pervers c'est que certaines affaires sont très difficiles à résoudre, comme par exemple les cambriolages. Les auteurs sont difficiles à identifier, le plus souvent ils ne le sont pas, ces affaires sont rarement résolues. Pour éviter donc d'avoir des chiffres déplorables, un bilan est rapidement fait: sommes en jeu/possibilité de résoudre/insistance de la victime.
J'ai eu le cas d'une jeune femme menacée et frappée (certes légèrement) par l'ex de son conjoint à plusieurs reprises dans des lieux publics (genre aéroport, la classe à dallas). A bout de nerfs elle souhaite porter plainte au commissariat. Refus du policier en question qui lui propose une simple main courante. Il a donc fallu porter plainte directement auprès du proc.
Parfois ça se justifie factuellement que les policiers refusent de prendre une plainte et proposent une main courante. Quand je vois que sur le forum parfois le premier réflexe pour affaire de droit civil pure c'est d'aller porter plainte, on comprend que les policiers estiment ne pas être le bureau de toutes les affaires juridiques. La difficulté c'est que la formation juridique moyenne d'un gardien de la paix ne lui permet pas de faire ce tri, il n'a pas les outils juridiques à sa disposition. Donc dans le lot, avec la politique du chiffre, des affaires pénales passent à la trappe. Les gens sont découragés et ne savent qu'ils peuvent s'adresser directement au proc et ne pensent même pas à interroger un avocat.