ATTENTION PAVE MAIS SVP LISEZ LE JUSQU'AU BOUT IL FAUT ARRETER CETTE FOLLE !!
Hier fut une bien triste journée, la fille de Masoudh, la demi soeur de Sahel est morte euthanasiée hier soir en raison du manque de soins voire de la brutalité de la personne chez qui elle était en contrat d'élevage. Le plus terrible est que c'est un grand élevage de pur sang arabes et d'espagnol qui affiche par devant des images de chevaux en bonne santé. L'arrière du décor est tout autre...
RIP ma belle Aliyah, la compagne de jeux de Sahel... Je n'en reviens toujours pas qu'on puisse faire preuve d'une telle négligence et d'une telle dissimulation envers un cheval qui vous est confié. Voici son histoire :
Eleveuse amateur, sa propriétaire est particulièrement attachée à sa jument pur-sang arabe Aliya Mystère, née le 16 mai 2016, sa première pouliche, car c'est le seul poulain qu'elle vu naître. De plus, c'est le seul poulain qui n'est pas de son étalon, mais de mon doudou JKB Masoudh, qualifié en CEI***. C'est pourquoi elle n'envisageait pas de la vendre, mais de la garder pour la monter en endurance et la mettre à la reproduction avec son étalon.
Elle commence à la débourrer à l'été 2013, mais étant enceinte, elle doit s'arrêter. Elle sait alors qu'elle ne pourra pas s'en occuper avant un bout de temps. Fin mars 2014, sur le point d'accoucher, elle apprend qu'une éleveuse, qu'elle connait depuis plus d'une dizaine d'années car elles avaient acheté leurs juments dans le même élevage, cherche à acheter une jument pour mettre à la reproduction avec un de ses jeunes étalons. Hésitant alors encore à vendre Aliya, elle lui propose alors un contrat de location avec option d'achat : il s'agit en fait d'un payement de la jument par versements mensuels, étalés sur quatre ans deux mois, au terme desquels la jument reviendrait à l'éleveuse, qui peut par ailleurs arrêter le contrat quand elle le veut et lui rendre la jument. Elle pense que la jument sera bien, dans un bel élevage renommé qui présente toujours de belles photos, qu'elle sera bien soignée et fera de beaux poulains, sans risquer d'être vendue à autrui avant la fin du contrat.
Le 5 mai 2014, cette éleveuse accepte le contrat et envoie un transporteur chercher la jument, qu'elle n'a encore vue qu'en photo. Mais elle ne versera jamais un centime pour la location. Un mois plus tard, sa propriétaire décide d'aller visiter son élevage à Faverney et voir la jument par la même occasion, tout va bien, elle a été saillie, est pleine, et se trouve dans un grand pré parmi un nombreux troupeau. C'est à cette occasion qu'elle récupère enfin le contrat qui ne lui avait pas encore été renvoyé signé.
En mai 2015, n'ayant toujours rien reçu pour la jument malgré ses demandes et ne voulant pas mettre à mal cette dame, elle trouve un arrangement : une saillie de son étalon espagnol pour sa jument espagnole Volosa. En l'amenant à la saillie dans les nouveaux locaux de l'élevage à Géziers lès Fontenelay, elle voit Aliya ; pleine, l'air assez abattu et fatigué, que nous mettons au compte de sa gestation bien que cela l'étonne la concernant, une seime à un antérieur et la crinière abîmée et coupée. Elle la revoit un mois plus tard en venant rechercher notre jument, elle a pouliné et est au parc avec d'autres juments, tout semble aller bien.
En janvier 2016, confrontée à des difficultés financières, la propriétaire d' Aliyah demande de nouveau à cette éleveuse de payer la location ou d'acheter la jument. Elle lui répond qu'elle ne le peut pas. La propriétaire d'aliyah lui annonce alors qu'elle souhaite la mettre en vente, ce qu'elle accepte. Des personnes veulent venir voir la jument, mais cette éleveuse lui répond qu'elle n'aura pas le temps de faire venir le maréchal pour qu'elle soit nickel niveau pieds. Y avait-il déjà une blessure à ce moment ? C'est ce que l'on peut supposer au vu de son refus de recevoir des clients.
Le 14 mars 2016, la propriétaire d'Aliyah reçoit un message d'une personne fréquentant l'élevage pour les avertir d'un problème concernant la jument. La personne est rappelée le lendemain, et elle leur annonce que la jument, gravement blessée aux deux postérieurs (jarret gauche et boulet droit) depuis une dizaine de jours, reste couchée et ne se lève que pour aller boire. L'éleveuse a appelé le vétérinaire au bout de plusieurs jours, mais ne les a même pas prévenus ! La jument, suite à la bienveillance de quelqu'un a été mise dans une stabulation individuelle, sinon elle se trouvait avec trente autres juments !Cette personne qui a prévenue la propriétaire d'Aliyah dit aussi que l'éleveuse n'aime pas sa jument et la frappe sous prétexte qu'elle est dominante et tape les autres chevaux, et que cette éleveuse a aussi frappé leur jument espagnole lors de la saillie à coups de tord-nez et de coups de pied.
Le 16 mars, elle part donc en urgence rechercher sa jument et ce n'est qu'à 30 minutes qu'elle prévient l'éleveuse de son arrivée imminente. L'éleveuse lui annonce alors (enfin! car jusque qu'à ce moment, jamais l'éleveuse ne l'avait prévenue que sa jument était blessée) que la jument n'est pas transportable suite à un accident : elle suppose qu'elle s'est coincée le pied en ruant dans les barrières à vaches qui ferment les stabulations. Sa propriétaire envisage alors le pire... LA réalité dépasse son cauchemar : la jument est couchée, pleine d'escarres, le poil piqué, la crinière grattée et disparue, et dans un état de maigreur effrayant. Squelettique alors qu'elle était toujours très ronde chez elle ! En plus elle est pleine pour le mois prochain, elle sera à onze mois de gestation le 7 avril. Elle va voir la jument qui la reconnaît et accepte de se lever, fait quelques pas jusqu'au van, et elle peut ainsi la ramener car par miracle elle réussit à rester debout pendant les trois heures de route.
Le lendemain 17 mars, son vétérinaire vient la voir et est très pessimiste : le sabot droit est battant, sans doute un tendon très abîmé voire sectionné, et le jarret gauche très enflé, signe d'une infection ; le vétérinaire remarque un trou sous le jarret, comme l'impact d'une pointe rentrée du bas vers le haut, vers l'articulation. Avec ce qui leur a été dit, il pourrait s'agir d'UN COUP DE FOURCHE, ce qui a été jugé fort probable par les différents vétérinaires qui examineront la jument. Et cette blessure, semble être antérieure à la blessure au boulet. Le vétérinaire décide de mettre la jument sous anti-inflammatoires et antidouleurs pour voir s'il y a une amélioration.
Le jeudi 24 mars, leur maréchal vient poser un fer à l'envers sur le postérieur au tendon blessé afin de soulage la jument. Le lundi 28 mars, Aliya pouline d'un poulain minuscule et squelettique, qui n'arrive pas à se lever ; nous le nourrissons à la seringue et au biberon en trayant la jument ; le poulain arrive à se lever et à têter tout seul le mercredi ; donc le jeudi une vétérinaire vient réaliser une radiographie du jarret afin de savoir exactement ce qu'il en est. Elle diagnostique une sévère ostéomyélite : infection et destruction des os de l'articulation du jarret. La propriétaire d'Aliyah ne pouvant envisager l'euthanasie veut tenter l'hospitalisation de la jument et attendons une réponse de la clinique d'Epinal. Le vendredi soir, le poulain est pris de diarrhées aiguës, malgré l'intervention du vétérinaire qui le place sous perfusions et leurs soins permanents, il décède à 3h du matin.
Sans réponse de la clinique d'Epinal, elle demande alors rendez-vous à la clinique vétérinaire universitaire de Liège, rendez-vous qui leur est aussitôt accordé pour le mardi 5 avril. A midi, ayant reçu les radios, le vétérinaire de Liège les avertit que le pronostic est très réservé, mais elle décide d'emmener quand même la jument et de tout tenter!
Le mercredi 6 avril, après examens complémentaires échographiques et radiographiques, le vétérinaire lui annonce que les lésions sont trop graves pour envisager une opération : un tendon du boulet est définitivement sectionné, un os du boulet est fracturé ; et pour le jarret, la lyse osseuse est trop importante, un os est complètement pourri, signe que l'infection date d'un certain moment déjà ; et seul un impact avec pénétration d'un objet infecté jusqu'à l'os et l'articulation a pu provoquer cette infection. Si l'infection avait été soignée dans les premiers jours, la jument aurait pu être sauvée ; mais là c'est trop tard. La seule solution qu'il propose pour éviter à ma jument de souffrir davantage est l'euthanasie. Elle n'avait pas encore six ans.
Contactée par téléphone ce jour, cette éleveuse dit que « oui la jument boitait un peu, mais cela ne semblait pas grave », ce qui confirme le fait que l'infection du jarret, bien antérieure à l'accident au boulet, n'a pas été soignée du tout. Alors que la propriétaire était en contact avec l'éleveuse, cette dernière n'a jamais été prévenue de rien. Maltraitance, défaut de soin et mensonges sont causes de la perte de sa jument.
ALiyah était la seule fille pure égyptienne de mon étalon Jkb Masoudh ( fils de Montasar X Massouda). Cette nouvelle me touche donc particulièrement. Je suis attristée et en colère de voir qu'une éleveuse pourtant renommée soit coupable de sa mort.