Non mais concrètement qui s'est sérieusement fait reprendre parce qu'il a prit un peu plus de temps 5/10 mins pour écouter son patient et discuter avec lui ?
Tant que nos soins sont finis en temps et en heure concrètement il est où le problème ? Avec une attitude professionnel vous comptez que l'on vous reproche quoi ? Désolée mais je ne comprend pas bien la
De plus il ne s'agit pas de questionner le patient sur toute sa vie, d'être intrusif, ou d'être dans le jugement.
Mais de s'adapter à la situation. Personne n'a dit qu'il savait tout faire ou qu'il était capable de régler tous les problèmes. Dans le cas de l'auteur donc une situation pas si complexe vous auriez la sourde oreille ? Alors qu'il vous tendez une perche énorme ? Je ne dis pas de lui demander de raconter son accident en détail et de faire une analyse poussée de son état psychologique hein ... Mais une reformulation, le laisser s'exprimer, l'écouter ...
Vous généralisez en fait.
Je trouve les exemples de Badmonster intéressants, bien entendu que la patient anorexique vous allez pas lui balancer en pleine figure "omg vous êtes anorexique, on peut en parler hein hein hein" que celle là vous allez être plus subtile pour interpeller des personnes plus compétentes sur le sujet.
Mais le patient VIH qui fait n'importe quoi et met des personnes en danger vous ne dites rien ? C'est aussi une des missions du soignant, la prévention et la promotion de la santé, vous vous devez de le sensibiliser sur ses pratiques !
Autre exemple, dans un couloir une patiente ne m'a pas vu, elle se confit sur un viol à une autre patiente, on avait des soupçons, bien évidemment que je ne vais pas lui sauter dessus mais en parler avec mes collègues dont les médecins psychiatres pour tenter de trouver la meilleure aide et la meilleure approche pour travailler ça avec elle.
Un nouvel exemple, patiente vu en entretien l'après midi, refuse de parler, évite les sujets notamment pour son retour à domicile. Après le repas je passe lui souhaiter une bonne soirée, et la elle me demande si je peux m'asseoir et me déballe tout, je lui dis quoi "non non non stop on en parlera demain avec les médecins " ? En l'occurrence on a une bonne relation et elle ne supporte pas la toubib. Bah j'écoute ce qu'elle a à me dire je fais les transmissions et oui on retravaillera ça en équipe.
Dernier exemple, une patiente en choc post traumatique, retrouvée après être restée 3 mois attachée à un radiateur, séquestrée par son Mac, les pieds brûlés a l'acide, violée, prostituée, droguée. Et bien oui des fois elle avait besoin d'en parler et ça pouvait sortir au détour d'un soins, d'un repas, d'une activité, d'un moment du quotidien banal qui faisait remonter ses souvenirs, et comment dire que tu n'as pas toujours un psy sous la main ! Bah tu accueilles ça comme tu peux, tu l'écoutes une fois de plus, adopte une attitude rassurante, ne pose pas de questions intrusive mais la laisse parler, s'exprimer. Et une fois de plus tu fais tes transmissions.
C'est tout.