En fait il faut réfléchir "cause/conséquence" pour ce genre de cas

:
- si le cheval perd un fer d'un côté et pas de l'autre, en terme de hauteur et différence de sensations, c'est comme si tu portais une chaussure d'un côté et pied nu de l'autre : c'est désagréable et en plus pas bon la colonne / les hanches / les épaules. Surtout, tu n'arriveras pas à une allure régulière.
- pour le/les pieds qui sont nus, ça implique qu'au lieu d'avoir ses appuis en paroi (zone d'appui du fer) et aucun appui sur la fourchette et la sole, le cheval se retrouve tout à coup sur sa sole + sa fourchette. Ca peut être désagréable pour lui, en fonction des cas, la sensation va de "gêne" à "douleur" (comme lorsque toi tu te retrouves pied nu, tu es plus sensible sur certains sols alors que d'autres ne te gênent pas, mais on peut aussi comparer à un ongle coupé ou cassé trop court : la zone "à peine découverte" est plus sensible).
Il faut savoir que c'est à cause de cette sensation que quand on passe un cheval pied nu, on lui laisse un certain temps (de quelques jours à quelques semaines) de repos pour éviter de lui rajouter du poids au moment où c'est déjà désagréable voire un peu douloureux. Dans le cas d'un cheval qui perd son fer, je ne vois aucune raison de changer le protocole vu que "l'état" (pied nu) est le même, donc la gêne également.
Du coup, mes ""préconisations"" de mon avis personnel :
- Idéalement, remplacer provisoirement le fer manquant par une hipposandale, qui va réduire à la fois la sensibilité et la différence de "hauteur". L'idéal est d'en avoir une paire à la taille du cheval toujours stockée "au cas où" et ainsi pouvoir la/les mettre quand perte de fers pour attendre le passage du maréchal (et c'est +++ utile en randonnée, si le cheval déferre en route ça permet de ne pas s'arrêter).
- Si pas possible : Si manque d'un seul fer, pas de travail monté (qui sera de toute façon faussé et "mauvais" à cause du déséquilibre), éventuellement du travail à pied "facile" (rien qui mobilise trop genre travail de deux pistes). Allures permises en fonction de l'aise du cheval (donc si pas de disymétrie au trot). Sur seul mou toujours (sable, terre humide, herbe).
Si manque des deux fers, travail monté à faible allure et peu intense en sol mou si le cheval n'est pas trop gêné (si le pas est étriqué, ça veut dire qu'il est déjà gêné au pas, donc c'est no way pour monter dessus). Travail à pied également en fonction de sa gêne.
Il faut bien observer sa locomotion et ses allures pour pouvoir comparer à l'habituel. Allure étriqués, cheval qui manifeste de la gêne (même faible) --> c'est qu'on est à la limite haute qu'il ne faut pas dépasser, il faudrait pouvoir repasser à la sollicitation "inférieure" (allure plus faible, moins de charge sur le dos).