altaii
Pardon mais cette phrase me fait bondir :
Citation :
Il est fort probable que la littérature ne relate pas de souffrances parce que les anciens y étaient aveugles où ne savaient pas les détecter.
Je ne sais pas quelles sont tes références en matière de littérature équestre "ancienne" mais ta phrase me laisse douter que tu n'aies jamais lu ceux à qui tu fais référence

Ils n'étaient ni aveugles, ni sourds, ni insensibles; bien au contraire. c'était des observateurs avertis, les ouvrages écrits étaient des objets qui ne se faisaient pas par dessus la jambe et celui qui s'attachait à mettre par écrit ses observations, sa réflexion et ses connaissances, s'érigeant en référence pour son époque, ne livrait pas des modes d'emploi mécanistes sans âme et sans considération pour le cheval. Bien au contraire.
Comme de nos jours se cotoyaient le bon grain et l'ivraie, mais contrairement à notre époque la sélection était plus rude et vu la qualité et la richesse de l'héritage de ces anciens, je pense que le flltre était bien plus pertinent qu'actuellement.
Certaines phrases dans ces écrits sont frappants de modernité et de pertinence quant au respect du cheval et à la considération qu'on lui doit dans le travail pour ne pas l'offenser, le ruiner, le ternir. Et tout cela sans avoir eu accès à la moindre science ni à la moindre technologie.
Xenophon :
"De même qu'on prendra soin de rendre durs les sabots, il faut également prendre soin de rendre tendre la région de la bouche"
" Ne jamais traiter le cheval avec colère, voila la leçon et l'habitude entre toutes essentielle à son égard"
"Le cheval prendra mieux le mors si chaque fois qu'il l'accepte, il lui vient quelque bon traitement"
"Il faut éviter toute tension des rênes, trop sévères au point de lui faire battre à la main ou trop douce au point d'être imperceptible, mais lorsque, sur une tension des rênes, il se place, il faut aussitôt lui rendre la main"
"Les mors doux sont plus indiqués que les durs, mais si le cheval est bridé avec un mors dur, il faut par une main légère, le rendre pareil à un mors doux"
"Que l'on tienne les rênes la main un peu haute si le cheval laisse tomber l'encolure, un peu basse s'il la relève trop; c'est ainsi qu'il aura la plus belle attitude"
"Si l'on veut avoir un cheval qui soit plus magnifique et plus étincelant à monter, il faut s'abstenir de lui tirer sur la bouche avec le mors, de lui donner de l'éperon et de la cravache, pratiques par lesquelles on se figure souvent faire briller sa monture, on obtient alors le résultat exactement opposé à celui que l'on cherche..."
« Il ne faut jamais châtier un cheval par humeur et en colère. »
Baucher : " la leçon doit être, pour le cheval comme pour le cavalier, un exercice salutaire, un jeu instructif qui n’amène jamais la fatigue.
Dès que la sueur apparaît, c’est que l’homme a dépassé la mesure."
Combien de cavaliers et d'enseignants contemporains respectent ces préceptes si anciens et déjà mis en évidence depuis plus de 2000 ans ?
Edit : voici la source de ces quelques citations, page à consulter pour en avoir plus et mesurer combien depuis tant de siècles, la douceur et le respect sont mis en avant par les vrais écuyers. Comment est-ce possible que tout cela ait été oublié à ce point
http://reflexionsequestres.unblog.fr/quelques-citations/