J’aime beaucoup tout ce qu’à écrit
couagga sur le sujet.
Et je rajouterais que la plupart du temps, l’énervement du cavalier est le symptôme de son impuissance et/ou de son incompétence. J’emploie ce terme de manière totalement factuelle et sans jugement de valeur : c’est parce que le cavalier n’a pas les clés, les compétences, les connaissances pour résoudre un problème rencontré à l’instant T que le problème persiste. La seule solution est de se remettre en question, prendre le temps de réfléchir, chercher à comprendre, demander un avis/de l’aide... si on saute cette étape, on est mis face à notre impuissance face au problème qui persiste voir s’intensifie, et on s’énerve, la plupart du temps après le cheval, alors que le seul responsable est le cavalier.
Qu’est-ce qu’on a fait/pas fait, compris/pas compris, réussi/raté qui explique le comportement différent du cheval? Il y a toujours une explication, la seule question est de savoir si on a la patience de la chercher ou si on préfère se dire qu’il se fout de nous.
La dernière personne qui a dit ça au sujet de mon cheval était une cavalière internationale et enseignante de renom. C’était ma coach qui montait car j’étais trop malade à ce moment-là pour être à cheval. Le cheval était au travail avec ma coach pendant cette période, et elle était depuis quelques temps dans une impasse dont on ne trouvait pas la sortie. On pensait toutes les deux qu’il y avait un problème physique, mais véto, ostéo etc. ne trouvaient rien, donc j’avais proposé à ma coach de faire ce stage pour avoir un regard extérieur et peut-être trouver des pistes de travail. La cavalière a écouté, l’a regardé évoluer, l’a essayé, puis l’a rendu à ma coach en disant : « il n’a aucun problème ce cheval, il se fout de vous, il va juste falloir lui rentrer un peu dedans pour lui expliquer qui commande maintenant ». J’ai vu ma coach hésiter un instant, puis chercher mon regard : on s’est comprises, on est en général sur la même longueur d’onde, et elle a mis fin à la séance. Quelques jours plus tard à peine, mon cheval « sortait » enfin le problème physique qui l’empêchait de faire ce qu’on lui demandait. Il ne se foutait donc pas de nous, il ne pouvait pas faire sans douleur, c’est tout. On s’est félicité d’avoir suivi notre instinct et nos principes, et de ne pas nous être laissées influencer par le « pedigree » de la cavalière, car si on avait mené la séance à son terme en suivant ses indications, et tenté de passer en force, les dégâts (physiques) auraient été beaucoup plus importants.
Un énervement passager est compréhensible, on est humain et on peut tous déraper. Ça n’est pas grave, à condition de le reconnaître comme un dérapage et de ne pas en faire un principe éducatif

et de remettre son travail sur l’ouvrage dès le lendemain.