Bonjour !
Je me permets de créer un post ici, pour tenter de trouver une solution au problème de ma jument qui dure depuis plusieurs années maintenant.
/!\ attention âmes sensibles, photos qui peuvent être désagréables à regarder
Jument née en 2008, DSA, elle m’appartient depuis 2015, en très bonne santé.
En janvier 2017, elle déclare une sorte d’infection au couard ; les crins partent par poignée quand je lui brosse la queue, en regardant de plus près à la base on découvre des sortes de plaies/plaques à vif et parfois purulentes, au debut seulement sur une partie du dessus du couard. Odeur nauséabonde et couard très sensible.
Évidement véto direct, qui n’a jamais vu de cas similaire, on rase ce qui reste de crins sur la partie concernée et on part sur un traitement de nettoyage à l’activ scrub, puis mastijet et tifene en application locale.
La plaie évolue et semble cicatriser apres plusieurs semaines puis une sorte de gangraine se forme sur la partie à l’extrémité du couard. On rase alors tout le couard pour faire au mieux les soins. Je vous fais suivre des photos que j’ai pu retrouver de l’évolution.
La gangraine empire au fil des jours/semaines malgré les soins, jusqu’à ce que la partie gangrainée et donc nécrosée de désolidarise SEULE du reste de la queue, avec à l’intérieur 2 vertèbres. Les vétos n’ont toujourd jamais vu ça. Je vous mets également une photo du morceau « pendant ».
Une fois le morceau tombé de lui même, la cicatrisation se fait en quelques semaines puis les crins repoussent, toujours pas d’explication mais la chose semble passée.
Septembre 2017 le cauchemar recommence, même scénario avec des plaies similaires. Il me semble qu’on est parti sur des pansements cette fois là, avec le même traitement. Ca n’évolue pas beaucoup, voir empire ce qui nous amene à une caudectomie (donc ablation de 3 autres vertèbres car sur les imageries on détecte une ancienne fracture qui pourrait peut etre etre la cause. On enlève donc toutes les vertèbres suspectes. Le morceau amputé part aux analyses, je mets les résultats en photo également pour ceux à qui ca parlerait.
Pas de grande découvertes donc, cicatrisation optimale et repousse du crin après l’opération.
Juin 2019 alors qu’on pensait avoir écarté le problème par la procédure chirurgicale, rebelotte... Cette fois ci deux zones de la queue atteintes, les plaies sont encore plus purulentes, les zones sont gonflées, très sensibles et douloureuses.
Analyses de sang qui ne révèlent rien de particulier à part une légère anémie, et prélèvements qui ne nous apportent rien de plus que l’analyse du morceau amputé en 2017.
Cicatrisation avec seulement nettoyage eau tiède et activ scrub en quelques semaines.
Décembre 2019, reprise du phénomène. Avémix et traitement activ scrub puis miel, cicatrisation plus rapide que les fois précédentes.
Aujourd’hui mars 2021, des plaies sont réapparues en coïncidant avec des premières chaleurs très fortes (postérieurs recouverts, elle se fait dessus). Les plaies sont très propagées sur le couard cette fois mais pas très évoluées. On commence le même traitement qu’en décembre 2019 sans Avemix pour le moment car pas trop sensible ni douloureux. Je joins des photos :
La jument a des problèmes d’ovaires/ de chaleur, elle est très « allumeuse/pisseuse » depuis toujours et a des chaleurs extrêmement régulières, même en hiver et qui durent d’autant plus à la bonne saison, surtout aux premières de la saison comme en ce moment ou les chaleurs sont très vives pour elle. Comportementalement cela ne change pas grand chose avec les humains malgré des douleurs aux ovaires (suivie par osteo/shiatsu), en revanche avec les chevaux elle se colle et cherche tous les mâles hongres (elle vit en troupeau) les laisse monter dessus et ce depuis que je l’ai. Je me demande si cela pourrait éventuellement être lié à l’acidité de l’urine trop fréquente qui expliquerait peut-être l’abrasion de la peau sous le couard ? Mais ne justifierait pas les fois où les plaies sont apparues sur le dessus, ni leur évolution... Elle n’a pas d’autre problème de santé à signaler sinon. Je rajoute qu’elle a déjà eu un poulain à ses 3 ans.
Le cas est passé en conférence véto, jugée « cas d’école », plusieurs professionnels et praticiens en tout genre de la filière équine l’ont vue et personne n’a jamais trouvé la cause exacte de ce phénomène récidivant. Si vous avez déjà vu des cas similaires, si vous avez des idées/théories en tout genre qui pourraient nous permettre d’en venir à bout, n’hésitez pas à m’en parler ici pour peut-être nous permettre d’avancer. N’hésitez pas non plus à poser des questions, je n’ai plus tout en tête et ai sûrement oublié des détails.
Merci :)