Equitation sportive = sport de riche ?!

en effet le concours a un cout, qui avec l'inflation généralisée ne va pas en s'arrangeant, et plus on montes de catégorie et de niveau d'épreuves, plus les couts augmentent (que ce soit en terme de licences ou d'engagement) .

sans parler de la logistique transports ou il n'a échappé à personne que l'essence commençait a être un vrai sujet.

idem si on veut faire les choses bien, ou du moins les faire a fond, avec un objectif de vraie progression et d'être compétitif dans sa catégorie.

si on est un peu lucide, il est clair qu'a partir d'un certain niveau d'épreuve, les moyens engagés sont souvent corrélés avec les résultats que ce soit dans le choix et la fréquence du coaching ou celui de la monture.

je ne connais malheureusement aucun smicard qui sortent en B par exemple (pour le dressage) en étant performant, sans être dans le milieu. Et même avec un certain confort de vie, ca reste un gros investissement .

j'en suis arrivée à la même conclusion il y a déjà un moment. Evidemment qu'a 20 ans je rêvais de 135 et de St Georges, bon à 35 je suis déjà contente de pouvoir continuer a sortir en concours et a progresser, avec un encadrement correct et ma propre jument.
Mais j'ai clairement fait une croix sur les grosses épreuves. Je n'ai pas les moyens de me payer un coaching assez fréquent pour y être compétitive, et encore moins la monture adéquate.

Le compromis ou j'en suis arrivée c'est donc de faire bien sur de petites épreuves, en essayant d'aller au mieux de ce que ma jument peut proposer en terme de capacités physiques. le fait de l'avoir débourrée et construite de 0 est assez satisfaisant, même si cela ne nous amènera pas plus loin que la C.
En parallèle, pour m'offrir néanmoins des sensations de "haute école", j'envisage des stages ponctuels sur des chevaux dressés et aptes à me faire découvrir ces mouvements.

Pour chipoter un peu sur la terminologie, je ne pense pas que l'on puisse considérer que faire autre chose que de la compétition avec un cheval soit "se contenter de moins". Ce ne sont que des mots certes, mais ils ont leur importance, et éduquer un cheval de A à Z pour pouvoir l'emmener sereinement en balade, ce n'est pas une petite chose. Je ne pense pas que les disciplines et les activités avec nos chevaux puissent se quantifier en "plus et moins", même si je vois ce que tu veux dire ;)

L'envie d'aller plus loin ou de se maintenir à un niveau de compétition relativement élevé, c'est sûr que ça fait vibrer et que l'adrenaline qui monte n'est pas la même. Les enjeux non plus.

Néanmoins je ne sais pas dans quelle mesure ça ne peut pas être super intéressant de faire partir un cheval lambda de zéro et d'être son professeur, sans forcément aller jusqu'à des épreuves incroyables...? Démarrer directement avec ce qui est communément appelé "un bon cheval", comme ce que tu as connu plus jeune, c'est très satisfaisant et assez formateur. Mais ce n'est peut être pas aussi enrichissant que de participer à la construction d'un cheval lambda. Ou tu sais, un cheval avec du potentiel mais tout vert. Ces chevaux-là ne coûtent pas forcement une fortune.
Sans parler de tous ces gens que l'on connaît qui ont récupéré des chevaux vraiment pas très prestigieux (genre réformés) et qui arrivent quand même à tourner en 110 ou à réussir de belles choses en dressage. Ça doit peut-être pouvoir se trouver en demi-pension, aussi, comme suggéré plus haut ? Bon le réformé, c'est quitte ou double mais quand on connaît un peu les chevaux et avec une bonne visite veto à l'achat, ça se déniche !!

J'ai bien lu la question des cours qui sont chers dans ta région. Mais peut être qu'avec ton expérience un cours tous les 15 jours ou trois semaines pourrait suffire ? Souvent, on ne se fait pas confiance, en tant que cavaliers, mais c'est un peu dommage après 20 ans d'équitation de ne pas avoir "appris à apprendre" au cheval. On est beaucoup dans la technique : mets tes mains comme ci, ton poids du corps là, remonte ta rêne gnagna. Ce sont des techniques intéressantes mais ça ne nous dit pas forcément pourquoi quand on fait gnagna avec sa rêne, le cheval fait ça. Grosso modo, on applique sans forcément comprendre.
Alors évidemment ça paraît orienté loisir et pas sérieux mais il est possible d'avoir un cheval en place en cordelette et donc avec rien sur la tête. Autant dire que la question de la rêne gnagna peut se poser, vue comme ça, huhu.
C'est pour ça que finalement, dénicher plutôt des cours où on apprend au cheval comment apprendre, et où nous on comprend mieux comment le cheval fonctionne, tout en appliquant toutes les techniques de rêne gnagna que l'on connaît depuis 20 ans, ça peut donner une equitation vraiment intéressante ET performante. Sans forcément claquer des milliers de francs en cours.
Dans ce type de fonctionnement, ton cheval sera ton meilleur prof !!

Après c'est vrai que si tu viens du CSO et que tu veux désormais t'orienter plus sur le dressage, ça peut demander quelques mises à jour techniques, mais je suis quasiment sûre que tu as les bases et que tu peux orienter différemment tes apprentissages pour utiliser tout ton savoir technique (et ne pas prendre de cours sur ça, ce qui te fera faire des économies !) et apprendre à communiquer les infos voulues à ton cheval. Ce qu'il doit te manquer en termes de cours, c'est : comment tu peux devenir le prof de ton cheval. Ça ne nécessite pas forcément une heure par semaine.

Selon les rencontres, tu seras peut être aussi amenée plus tard à découvrir d'autres disciplines. Le médaillé de bronze aux championnats du monde de Trec était initialement cavalier de complet mais ça ne fonctionnait pas très bien... En Trec c'est l'éclate totale pour lui, et c'est une discipline plutôt méconnue ou méjugée car pas olympique. Au niveau amateur, ça demande de maîtriser le galop rassemblé, les changements de pied tous les deux ou trois temps ou au moins un très bon contre-galop, une maîtrise parfaite des hanches et des épaules du cheval, être capable de franchir des sautants fixes de plus d'1 mètre... Et ça reste de la compétition avec tous les enjeux qui vont avec (mais une bonne ambiance en plus huhu). Au départ, ce garçon-là n'aurait pas spécialement pensé s'éloigner du complet mais il a finalement découvert une discipline hyper intéressante et complète, elle aussi.

Ce que je veux dire par-là c'est qu'on reste souvent attachés à ce qu'on a connu. C'est normal, mais garder un petit oeil ouvert sur ce qu'il peut exister d'autre peut nous apporter exactement ce qu'on cherche. Imagine tu finis championne du monde d'équitation de travail (pareil ça requiert un super bon niveau de dressage) c'est pas le feu, ça ? Alors oui ça enlève le côté protocolaire de la discipline olympique mais tous les ressentis de la compétition sont là, et les exigences moins "cheloues" (on va pas se mentir les exigences sur un carré de dressage sont parfois un peu étranges !!). Et ça demande des chevaux extrêmement aux ordres, concentrés, bien éduqués, malgré tout. Potentiellement, ce sont aussi des disciplines qui plaisent bien aux chevaux, en plus !! Bref... Juste histoire de dire que peut être que dans quelques années tu vas découvrir une discipline qui va t'éclater et qui sera moins sectaire, huhu.

Quand on n'a pas tout à fait les moyens financiers de faire des choses, mais qu'on n'est pas non plus à la rue, on peut inventer plein de trucs pour parvenir à nos fins. Moi je suis sûre qu'avec tous tes acquis, tu peux te dénicher un ptit cheval lambda et l'emmener faire ce qu'il te plaît : peut-être en deux ou trois ans pour lui apprendre tout ce qu'il a besoin de savoir mais tu seras tellement contente après !!!

Bref, c'était le message optimiste du jour !!

Oui c'est une activité chère (par rapport aux autres activités)

L'équitation sportive de haut niveau est encore plus chère, donc oui un sport de riche. Autant le tennis a perdu un peu de son aura de sport de riche, autant l'équitation de haut niveau le reste, parce que déjà l'activité elle-même est couteuse (engagements, déplacements, soins, cours...) mais dès qu'on veut trouver un athlète équin de haut niveau, le prix est très onéreux.

Je tique moi aussi un peu sur le "se contenter de moins". J'ai l'impression Aurelia, que tu fais partie de ses cavaliers qui aiment plus l'équitation que le cheval lui-même...

Bon, sinon, dans les grandes écuries de CSO et d'entraînements des chevaux pour les épreuves de haut niveau, ou pour la vente de jeunes chevaux prospects, il y a des lad, qui eux aussi, montent les chevaux, les préparent, tout en s'en occupant.

Un changement de carrière qui peut, qui sait, mener à plus... Les propriétaires de ces chevaux ne sont pas toujours leurs cavaliers. Donc, si tu es vraiment très douée, tu peux te faire une place sous le soleil.

sasikin est ce que c’est un problème d’aimer plus l’équitation que les chevaux ? C’est une vraie question.
Parce qu’aimer l’équitation ne veut pas dire que tu vas être un tortionnaire qui va exploiter le cheval VS un passionné modèle qui va s’épanouir à regarder brouter son cheval.

Perso je pense aimer ma jument plus que j’aime les chevaux maintenant elle est à la retraite donc je ne monte plus ou quasi plus. Et ça me manque mais je n’ai pas envie d’en monter d’autres non plus … et autant j’adore passer du temps avec elle, la regarder au pré, aller marcher en main, bah clairement le côté équitation me manque et mon côté cheval / passion n’est plus épanouissant.

Donc tant qu’on ne fait pas de l’équitation au détriment du cheval, je trouve que ton message fait un peu de jugement de valeur

Désolée si c’est moi qui interprète mal :)

vous ne raisonnez pas correctement, il y a beaucoup d'erreurs