Bonjour !
Je vais aller à contre-courant des réponses : je vous comprends assez bien.
Avant de prendre mon premier cours d'équitation, je passais ma vie dans le club à côté de chez moi. Je regardais les reprises, écoutais tous les conseils, observais les erreurs relevées par les profs et pour ma première reprise, je savais donc déjà comment mettre mes pieds dans les étriers, tenir mes rênes, comment tourner etc... et avais donc une position plus que correcte pour une première fois à cheval comparée aux autres. Le prof me l'avait dit, d'ailleurs et j'étais plutôt fière !
Je comprends donc ce que vous voulez dire lorsque vous parlez des autres débutants du cours et de la théorie que vous connaissez.
Néanmoins - eh oui, il faut un "mais" !

- j'ai rapidement compris que la théorie était loin de la pratique et j'ai forcément eu du mal à me faire comprendre d'emblée. Car pour moi, ici, ce n'est pas un souci de contrôle du cheval, mais un souci de langage et de compréhension.
Citation :
j'hésite donc si je reprends un cours une dernière fois ou si par miracle je tombe sur un cheval qui comprends ce que je lui dit
Vous êtes dans le vrai lorsque vous parlez de compréhension : les chevaux parlent une langue étrangère.
Toutefois, si vous voyagez à Londres, ce n'est pas aux londoniens d'apprendre le français pour vous, mais à vous d'apprendre l'anglais pour parler aux londoniens. Là, c'est à vous de parler "cheval" car le cheval n'est pas un être humain et contrairement aux londoniens, ne peut pas vous comprendre.
Gardons cette comparaison avec l'anglais. Admettons que vous vous apprenez cette langue.
Vous avez la théorie et quelques bonnes bases : chez vous, vous avez pu lire des mots, les répéter, vous en avez lu suffisamment pour penser que vous allez être capable de faire des courses à Londres.
Vous allez alors à Londres et entrez dans une boutique : et catastrophe, vous avez beau demander les choses comme vous l'avez lu dans un livre, le vendeur ne comprend rien de ce que vous dites : vous avez un accent tellement prononcé qu'il ne comprend pas du tout les mots.
(C'est authentique, car j'ai énormément de mal à comprendre des étrangers qui ont un trop fort accent ! Ca me pose des soucis...)
Du coup, à la place d'un sandwich au thon, vous avez un sandwich au poulet.
Là, vous râlez car le vendeur ne vous a pas donné ce que vous vouliez et vous demandez autour de vous où acheter un sandwich au thon chez quelqu'un qui comprendra.
C'est exactement pareil dans votre situation à cheval. Votre monture est allée marcher partout dans la carrière : peut-être ne lui avez-vous pas correctement demandé les choses et qu'il a compris "va marcher sur les barres" alors que vous ne le vouliez pas. Certains chevaux sont aussi un peu durs de la feuille et vont profiter du fait que le cavalier demande mal, pour faire ce qu'ils veulent : c'est comme un enfant qui ne veut pas travailler et fait semblant de ne pas avoir entendu.
Vous savez donc COMMENT demander, mais vous avez encore un accent "humain" qui fait que le cheval ne comprend pas votre manière de demander les choses.
Le cheval qui vous comprend existe ! Je l'ai rencontré : c'est celui qui comprend lorsque l'on parle "cheval" avec le moins d'accent possible.
Je ne peux donc que vous encourager à pratiquer cette langue équestre si vous voulez continuer : plus on fréquente des anglophones, mieux on parle anglais. Plus l'on monte à cheval, plus l'on se fait comprendre du cheval.
Autre point : la perception du cavalier débutant.
Lorsqu'on débute dans une activité, on peut avoir tendance à exagérer ce qu'il se passe, car nous ne sommes pas habitués. Lorsqu'on apprend à conduire, rouler à 30km/h nous paraît être un truc de folie.
Il est donc possible que le cheval ai un peu remué, sans que ce soit méchant ni dangereux, mais que vous ayez perçu cela car vous n'avez fait que quelques balades et que les chevaux que vous avez vu jusqu'ici étaient tranquilles. Comme les êtres humains, les chevaux ont leur propre caractère et une personne qui parle fort n'est pas plus méchante que celle qui parle tout bas.
Toutefois, je reconnais que laisser un débutant tout seul s'occuper de son cheval n'est pas très sérieux : on accompagne les débutants, on les conseille, on les aide. Dans mon club, il y avait souvent des jeunes cavaliers qui faisaient ça en attendant leurs cours.
Je ne sais pas non plus ce qu'il s'est passé et la seule chose qui me laisse dubitative est le fait que le cheval vous ai éjecté : si vraiment le cheval a donné un coup de dos, soit c'est rare qu'il le fasse et il y a eu un évènement exceptionnel (guêpe, taon...), soit il n'y avait pas vraiment de raison claire et le cheval n'est peut-être pas adapté aux débutants s'il réagit ainsi à chaque contrariété.
Le mieux est de retourner dans ce club, d'en parler tranquillement avec le prof, de lui faire part de votre peur, de vos craintes et ce que vous avez pensé de ce cheval. Profitez du fait d'être à pieds pour regarder les cours débutants et voir si les chevaux vous semblent habituellement calmes.
Pourquoi ne pas faire cela dans d'autres centres équestres ? Avoir un aperçu des cours avant de s'engager est aussi un bon moyen de voir comment les débutants sont pris en charge.
Sur cette question de la perception, il y a donc celle de la "violence". En équitation, il y a une chose à faire, et mille façon de la faire.
- Donner un coup de cravache : cela peut-être un gros coup sur les fesses, comme un petit coup léger près de la botte, suffisant pour que le cheval le sente. L'exemple donné par quelqu'un du petit coup donné sur sa propre cuisse est très intéressant pour sentir à quel moment cela fait mal.
- Tirer sur les rênes : en effet, il ne faut pas tirer, même si on fait ce raccourci pour des débutants qui ont parfois du mal à être précis. Mais on peut tirer comme une brute ou simplement tirer doucement, légèrement, et relâcher aussitôt que le cheval répond.
Vous voyez : une action en elle-même n'est pas violente, c'est la manière de faire qui l'est.
Enfin : vos propos concernant les réponses des membres du forum ne sont pas agréables.
Premièrement : oui, ceux qui vous ont répondu sont supérieurs à vous. Ils ont 10, 20, 30ans d'équitation derrière eux et connaissent donc bien plus les chevaux que vous, ainsi que l'évolution d'un cavalier à cheval. Certains ont accompagné des débutants - il y a aussi des profs sur ce forum - et s'ils vous ont donné ces conseils, c'est qu'ils savent ce que vous ne savez pas encore.
Deuxièmement : vous vous êtes plainte que des gens n'ont pas compris ce que vous disiez. C'est peut-être vrai. Mais ne pensez-vous pas que vous auriez également pu ne pas comprendre des réponses qui vous ont été données ? L'incompréhension peut être des deux côtés : ce n'est pas toujours la faute de l'autre.
Bon courage dans votre apprentissage équestre !
Edit : j'ajoute une chose !
Citation :
Ça me désespère vraiment d'être incapable d'agir et de demander clairement quelque chose, je suis douce, mais je ne trouve pas que je ne suis pas clair dans mes aides.. Si il faudra toujours tirer à fond la caisse sur les rênes, ce ne sera définitivement pas pour moi
Je vous comprends encore totalement : en effet, s'il faut se battre et toujours tirer, l'équitation n'est pas non plus faite pour moi !
1- Ne désespérez pas : pour apprendre à être claire, il faut prendre des cours. Le fameux "accent". Cela peut être plus ou moins long selon les cavaliers (chez moi, ça a été très long

).
2- Au début, on peut penser qu'être doux avec le cheval est de ne pas trop toucher aux rênes, de ne pas exercer la moindre pression dessus et sur la bouche, de ne pas trop serrer les jambes : et non ! La douceur n'exclut pas la fermeté. On peut dire fermement "Non" à un enfant, mais de manière douce et sans hurler.
Peut-être vous manque-t-il donc un peu de fermeté et que vous êtes trop gentille.
Rassurez-vous, ma maman était comme ça lorsqu'elle a commencé à 40ans, elle n'osait rien faire de peur que le cheval se venge.

Petit à petit, elle a compris qu'elle devait être plus ferme : le cheval attend aussi cela de son cavalier.
3- Si le prof que vous avez eu vous dit de tirer "fort" ou "à fond" sur les rênes, ce n'est en effet pas bon du tout. Un autre club serait peut-être mieux. Un compromis - cheval au box mais sorties au pré/paddock régulière - peut peut-être vous permettre de trouver un bon club. Dans le 44, je pense qu'il y en a !