paulimer alors figure-toi (et tu connais ma position sur l'alimentation végétale) que j'ai eu l'occasion d'assister à la prise de parole d'une personne lourdement malade qui avait refusé de se soigner... Pour ne pas faire cautionner les tests sur les animaux.
Bon, c'est la seule et unique fois que j'ai croisé ce genre de parole. Mais comme quoi, tout existe. Et ma foi, ne s'agissant pas de ma santé, je n'ai pas à juger des choix d'un adulte.
Pour les autres. Je suis végétarienne, je ne consomme pas de cosmétiques et produits ménagers contenant des produits d'origine animale (que je vais abréger POA) ou étant testés sur les animaux, mes œufs viennent du poulailler autogéré dont je fais partie...
Mais. Ces choix ont d'abord été fait par conscience écologique, je l'avoue. Non pas que je me fichais du sort des animaux et que je trouvais normal de les tuer... Mais l'arrêt de la viande est l'une des plus grosses actions que peut faire un particulier, seul, pour limiter sa production de CO2. Et qui est économique en plus. Les notions anti-spécistes sont arrivées dans ma façon de voir les choses, chez moi,
après la notion d'écologie. J'en avais conscience mais le cheminement s'est intensifié en végétalisant mon alimentation.
À terme, j'espère abandonner les derniers POA qu'il me reste. Notamment le fromage (le reste des laitages, aucun soucis parce que j'aime pas le lait). Hypocrisie complète du végétarisme. Les œufs, tant que j'ai des poules, ça me va. Je les connais, je connais leur mode de vie et j'arrive à voir quand elles veulent défendre les œufs et quand elles s'en foutent. Idem pour le miel, j'en consomme peu donc je peux me permettre d'acheter un pot auprès d'un apiculteur soigneux. Donc je pense que je ne serai jamais vegane.
Et encore pire... Je suis motarde. Alors, j'avais eu fait toute une présentation pour comparer la moto et la voiture et les questions d'accessibilité (milieu rural/urbain, handicap...). Mais comment dire que ça m'avait pris des heures et que j'ai franchement la flemme de tout refaire sous une autre forme.
Au mieux je vous file toutes les études que j'ai utilisée et je vous laisse faire le calcul
Néanmoins, dans ma façon de vivre, la totalité de mes transports pèse presque moitié moins que mon alimentation.
Mon équipement automne/hiver/printemps est en cuir, je ne passe au textile qu'en été. Contradiction aussi. Et j'ai encore beaucoup d'habits en cuir que je ne compte absolument pas jeter. Je les entretiens le plus possible jusqu'à ce qu'ils deviennent trop abîmés. Je préfère ça à donner (déplacement du problème) ou jeter (gaspillage) pour remplacer (consommation évitable). Le plus vieux de mes cuirs est un trench qui a 30 ans. Mon blouson de moto a seulement 2 ans, mon blouson du quotidien en a déjà 6.
Mes chats ne sont pas à une alimentation vegane non plus. Ce sont des carnivores qui n'y sont pour rien dans nos choix stupides d'être humains.
Après ben oui. J'aime la viande. Mais je n'ai plus envie d'en manger. Que ce soit pour des raisons de cause animale ou écologique. Idem pour l'avion... Le seul vrai plaisir coupable que je me garde c'est ma moto. Et je l'entretiens et la modifie pour abaisser encore plus son impact... Mais il reste le "copain" Total.
Mais la survie de mon espèce, entre autre espèces, me semblent valoir le coup de faire quelques "sacrifices" (bien grand mot à mes yeux).
Pour les médicaments, j'en prend au quotidien et, oui, ils sont testés sur les animaux. Oui, la prise de sang que j'ai faite dernièrement, nécessite un POA pour donner un résultat en labo. Et non, la culture de cellule souche n'est absolument pas suffisante pour tester des médicaments.
Prochainement je vais à un rassemblement de méchants zécolo-terreauristes. Parmis les invités et organisateurs il y a des (petits) éleveurs comme des vegans, et toutes les nuances qui vont avec... Les débats promettent d'être enrichissants.
Je pense qu'il est impossible de vivre sans au moins UNE contradiction. Qu'elle soit passée, actuelle ou future. Rares sont les personnes que je connais qui appliquent, puisque c'est le sujet, le veganisme dans tous les plans de leur vie. Surtout que les vegans ne sont pas une seule et même entité, il y a une quantité de courants de pensée assez impressionnantes.
Je l'avoue, perso, j'ai un sourire en coin quand le simple fait de refuser du saucisson à un apéro se transforme en festival du "moi je mange peu de viande et c'est du producteur du coin", "Ah moi je prend que bio"... Ben moi j'en mange pas et je t'ai pas demandé de te justifier. Et le vegan à coté doit bien rire de me voir manger ma carotte avec une crème au fromage, peut-être lui même moqué par le crudivore voisin