dru Être à l'attache, c'est de l'immobilité, ou alors une mobilité hyper restreinte (pas de possibilité de fuir, en fait), encore heureux que tu la laisses respirer
Citation :
Si on ne douche plus parce qu'il n'aime pas, c'est pas top top, il va très vite comprendre qu'au moindre mouvement on lâche l'affaire ... ^^
Il comprendra aussi que son inconfort est respecté, qu'on ne le pousse pas dans ses retranchements... tu parles d'y aller progressivement, après je ne sais pas si tu as la technique du "j'arrête dès que tu abandonnes". Je cède quand mon cheval montre un inconfort, je propose une alternative, généralement il y revient facilement car il sait que s'il y a un souci... il peut partir. On est pas dans l'idée d'un "apprentissage à ne pas faire", mais plutôt un respect et une écoute de son animal en acceptant que ce ne soit pas OK. Alors oui, il ne se ruera pas à la douche, refusera d'y aller peut-être tout l'été, puis un jour, il ira en toute sérénité, et ce qu'on aura gagné, c'est la confiance du cheval, et un rapport beaucoup plus sain à la douche.
Je ne parle pas d'extrême non plus : oui, s'il bouge dès qu'il voit la douche et que tu le ramènes au parc, ça n'a pas d'intérêt, autant ne pas aller à la douche ! Par contre si dès qu'il montre un signe de stress/refus..., tu retires l'inconfort (tu le laisses s'éloigner, tu coupes l'eau), tu "cèdes", mais tu lui offres surtout la possibilité de ne pas subir... et progressivement, tu amènes ton cheval à s'intéresser. Ca peut être de déposer le seau de grain pas loin, le laisser brouter à côté de la douche, amener progressivement une habituation sans confrontation ni stress.
Quand on a la possibilité de fuir, on a souvent moins peur. Par exemple, je te mets dans une cage avec un lion, dressé et gentil comme tout : mais la porte est fermée à clé... tu vas peut-être pas trop vouloir. Par contre, si la porte est grande ouverte, tu auras peut-être plus confiance car tu peux t'échapper si la situation tourne mal (ok, face à un lion, je sais pas, mais voilà ahah)
Et les chevaux qui sont des animaux où la fuite est très très ancrée... c'est tout bénef en fait de leur céder ce droit au refus et à la fuite. Parce qu'à terme, on gagne une confiance assez exceptionnelle, ça donne des chevaux qui vont affronter des choses parfois totalement inconnues, juste parce que "on ne m'y forcera pas". Et ils coopèrent beaucoup plus facilement, c'est assez impressionnant. On nous bassine à "le laisse pas gagner" etc, mais bon sang, c'est pas se faciliter la vie en fait !
Pour le pansage, oui on peut faire apprécier... mais
- on est loin des copains
- on est attachés
- on a rien pour s'occuper
C'est trop d'éléments qui peuvent provoquer un inconfort, en fait. D'où le fait d'amener du confort (on occupe avec de la nourriture, ça permet de casser l'inconfort de l'attache car l'alimentation se fait en restant sur place)
Ca n'a rien à voir avec la relation humain/cheval qu'il accepte ou non de rester 3h avec nous. Nous ne sommes pas la priorité du cheval, dans une relation saine, c'est le troupeau, la bouffe,... et puis ensuite, l'humain ! Si l'humain doit passer prioritaire (ou s'il l'est), ça peut venir d'un inconfort dans le troupeau, d'un cheval isolé, ... ça se provoque aussi...