La culpabilité n'a jamais fait avancer les choses, ni aider dans les rapports humains. Je sais, facile à dire mais en pratique....
Moi j'étais l'inverse de toi je voulais absolument travailler "loin" de chez ma mère. En pratique j'ai commencé à peut-être 100km. C'était bien car je pouvais aller faire vite fait un petit tour le week-end sans rester.
Passer des vacances chez elle n'a jamais été possible. Au bout de 2 jours je tournais en rond. Il faut dire qu'il y avait une génération d'écart entre ma mère et moi. Donc assez vite elle était "limitee" dans ses mouvements alors que moi je ne supportais pas de rester une journée entière enfermée (en même temps c'est elle qui m'a inculquée cette habitude)
Je l'invitais parfois chez moi, chez nous. Mais souvent pour garder le chat

. Elle venait 2-3 jours avant et restait après. Mais en général nous étions au travail.
Je supportais mal de l'avoir chez moi. Foutu besoin de détachement et d'indépendance de ma part.
A la fin de sa vie j'avoue que j'aurais aimé être un peu plus proche. Car gérer ça à 600 km de distance ce n'est pas simple. Mais c'est ainsi.
Je l'ai toujours appelée au moins une fois par semaine. Plus des mails lorsqu'elle s'est mise à l'ordinateur.
Je sais qu'elle m'en voulait un peu (parfois beaucoup). Pourtant très tôt, enfants, elle nous a lu Khalil Gibran "vos enfants ne sont pas vos enfants, ils sont les flèches que vous lancez vers la vie". Elle a bien ancré cela en moi
La culpabilité cela pourrit bien le bonheur, la joie de vivre sur le long terme.
Peut être le mieux est d'avoir une (des) longues discussions avec eux sur le sujet. Pour leur expliquer ce que tu ressens. Que tu les aimes, que tu aimerais parfois être plus proche. Mais que ta vie est à Paris. Que tu es heureuse dans cette vie là. Qu'ils peuvent venir ( si c'est possible pour toi) qu'ils pourraient en profiter pour visiter Paris, les musées.
La vie n'est jamais un retour en arrière, on peut le regretter, ou pas