Peur à cheval : point de non retour que faire ?
Posté le 03/09/2024 à 23h36
nosilla
Posté le 03/09/2024 à 23h36
Bonjour à tous,
Désolée d'avance pour ce poste qui sera long mais j'ai besoin d'être la plus complète possible pour que vous puissiez m'aiguiller au mieux.
Il y a 4 ans, en 2020, je venais vers vous afin de solliciter vos avis et conseils concernant ma situation ici :
[url=https://www.chevalannonce.com/forums-12553387-cheval-impraovisible-et-peureux-cavaliare-angoi?p=3]https://www.chevalannonce.com/forums-12553387-cheval-impraovisible-et-peureux-cavaliare-angoi ?p=3
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Vous aviez été tellement gentils, justes et bienveillants que j'aimerais obtenir une nouvelle et dernière fois vos avis. A savoir ce que vous feriez à ma place.
La situation en question :
1 ) LA PEUR :
J'ai l'impression d'avoir atteint un point de non retour au niveau de ma peur de monter mon cheval.
Depuis mon message si je suis montée sur mon cheval 20 fois (en 4 ans) c'est beaucoup. C'est pourtant pas faute d'avoir essayer tout ce que je pouvais afin de régler cette situation.
Il a été travaillé par 3 personnes différentes, a une selle adaptée avec un amortisseur Winderen, un mors adaptée, voit l'ostéo/dentiste chaque année (+parage evidemment). Il est depuis 2 ans dans un paddock paradise à 5 min de ma nouvelle maison où il vit h24 dehors (avec abris), en troupeau, avec herbe et/ou foin à volonté. Bref un 5 étoiles comme je cherchais pour lui.
Sa sensibilité a diminué ainsi que ses reactions et même s'il reste un cheval plus à l'oeil qu'un autre il n'a plus rien d'ingérable pour un cavalier "normal" avec de l'experience. Enfin je pense car malheureusement je ne l'ai pas assez monté depuis pour confirmer tout ça. Ca n'est que mon ressenti à pied.
Et de toute facon même si il faisait partie du problème au début, qu'il en a été le déclencheur, maintenant je sais que le soucis ça n'est plus que moi et uniquement moi... puisque depuis qu'il vit dehors, il n'est plus si ingérable...
Je m'en suis rendue compte lorsque j'ai suivi un conseil reçu ici même. Celui de monter d'autres chevaux plus calmes afin de reprendre confiance, d'augmenter mon experience, ma capacité à anticiper et à réagir dans les situations qui me posent problèmes.
Malheureusement j'ai testé et la deuxième séance fut une catastrophe (si besoin j'expliquerais) et m'a fait me confronter à une dure réalité... en fait je n'ai pas peur de mon cheval... j'ai peur de monterà cheval de manière générale. J'ai peur de leur imprévisibilités et des réactions qui en découles. (Pas à pied, uniquement à cheval par contre).
En fait, avec le temps (et l'aide d'un psy ^^') j'ai realisé que je faisais de l'anxiété dans ma vie de tout les jours. Mais celle-ci s'accentue fortement dans des situations où je n'ai pas totalement le contrôle ou qui comporte beaucoup de risque... alors autant dire que l'équitation n'etait ptete pas le sport le + adequat pour moi au final ^^'
Un jour sur un post ici j'ai lu quelqu'un poser cette question : "Est-ce que si on te demander de monter sur le cheval le plus zen et fiable du monde, tu le ferais ?"
Ma réponse est non. Je monterais peut-être dessus mais l'angoisse serait encore là, car je sais que même le cheval le plus froid du monde peut avoir une reaction un peu forte un jour. Un écart, un petit demi tour. Bref. Alors oui tant qu'il est sage ça irait peut-être mais à la moindre petite folie, à la moindre petite résistance, je sais que mes angoisses reviendraient +++. Comme lorsque je suis remontée en cours dans cette écurie avec un autre cheval. Et de nouveau je repartirais à zéro, incapable de monter dessus sans trembler et pleurer.
Malheureusement ce qui me faisait tenir bon et me motiver jusqu'ici c'etait de me dire qu'un jour j'arriverais à passer au dessus de cette peur et que je remonterais dessus et qu'on arriverait au moins à faire des balades ensemble...
Mais au vu de ce que je vous ai raconté ci-dessus alors qu'on parle juste de monter en piste, de mon anxiété "naturelle",... j'ai du me faire à la réalité que ça ne serait plus possible pour moi. Pourtant j'ai un aribag, j'ai testé l'hypnose et des thérapies pour m'aider mais rien n'y fait.
Avec ceci est donc venu petit à petit la démotivation d'aller voir mon gros... Tout doucement, avec le temps, j'ai commencé à devoir me "forcer" à sortir de chez moi pour aller à l'écurie. Mais une fois la bas, j'etais tout de même contente de le voir et de m'en occuper. Mais je n'ai plus envie de le travailler même à pied... à quoi bon...
Je lui fais ses soins( pansage, pchit pour les mouches, creme solaire, curer les pieds,..), lui donne des carottes, lui fait quelques doudouces et je m'en vais alors qu'il aimerait certainement aller se balader en foret ou faire du travail à pied.
Mais je n'y arrive plus.
2) LE TEMPS ET L'ARGENT :
A cela s'ajoute aussi le fait que ma situation professionnelle à changer, depuis 2021 je travaille à 3h aller/retour de mon domicile la moitié du temps. Autant dire que je n'ai plus le même temps libre qu'avant et qu'il n'est donc plus possible pour moi d'aller le voir aussi souvent que j'aimerais.
Là où ça m'ennuit c'est que mon gros ayant depuis 2 ans tendance à souvent se blesser (abcès, plaie en tout genre ayant même entrainer une lymphangite), je me rends compte que je n'ai même plus le temps de le soigner correctement quand il en a besoin. Pour sa lymphangite, heureusement qu'une véto vit à mon écurie et pouvait lui donner ces médicaments le matin car c'était mission impossible pour moi avec le travail. Et je sais qu'en veillissant il y aura inévitablement des soins qui deviendront quotidien... et je ne pense pas pouvoir les assumer.
(Ceci n'a d'ailleurs pas facilité mes tentatives de remise en selle puisqu'il fallait que j'ai le temps d'aller et de rester au moins 2h à l'écurie, que je me sente bien et prête, que mon cheval soit dans un bon jour et surtout qu'il ne pleuve pas et n'ai pas de vent puisque la piste n'est pas couverte ET qu'il ne soit pas blessé. Bref...)
Je me rends compte qu'en plus d'avoir moins envie d'aller le voir, je ne suis plus capable d'en prendre soin comme il le mérite quand il en a besoin et c'est pas juste pour lui. Je culpabilise et je me dis qu'il mérite mieux. Mais aussi je suis frustrée parce que j'ai moins de temps libre qu'avant et que comme j'ai coeur à prendre soin de lui, je passe une partie de mon temps à aller à l'ecurie pour lui mais plus pour moi au final.
Ajoutons à ça le coût qu'il represente par mois (pension + bobos + le reste), je suffoque. J'ai l'impression d'être bloquée dans une situation où je ne me sens pas bien, où mon temps et mon argent part dans une situation qui est en majorité remplie de culpabilité (vis à vis de lui), stress et frustration. Avec un petit peu de bonheur tout de même de le voir, de le sentir et de m'en occuper. Parce que c'est un amour de cheval à pied, intelligent, magnifique, sensible et comique.
Malheureusement avec le temps et l'argent que me prends mon statut de propriétaire, je ne peux pas m'investir dans une autre activité qui pourrait potentiellement mieux me convenir et où je pourrais m'épanouir. Je suis coincée. Si seulement je n'avais pas peur de monter...
Alors depuis quelques temps je pense à le vendre. Parce que je ne vois pas de soluton à mon problème de peur et d'anxiété, parce qu'il mérite un propriétaire qui a du temps, du temps pour s'occuper correctement de lui à tout niveau dans les bons comme dans les mauvais jour, qui a de l'experience et une zen attitude pour le monter et l'amener en balade, qui prendra aussi le temps de faire du travail à pied avec lui car il adore ça.
Mais j'ai tellement peur de regretter, qu'il tombe dans une mauvaise famille. Qu'il ne soit pas bien.
Si j'étais riche la question ne se poserait même pas car je payerais sans problème quelqu'un pour palier à mon manque de temps mais ça n'est pas le cas...
J'ai pensé à la demi pension mais j'y vois plus de potentiel problème que de solution à ma situation. Car ça ne règle pas mon problème de temps ni de peur et le fait qu'il se blesse souvent pourra vite rebuter les futurs personnes :/
Alors ma question est :
Que feriez vous à ma place ? Y a -t-il une autre possibilité que de le vendre et de le voir disparaitre complètement de ma vie ?
Ou est-ce la bonne décision même si elle ne sera clairement pas facile ?
D'avance merci à vous d'avoir pris le temps de me lire et désolée pour les fautes.