@elouanr
On ne peut pas faire de généralités… Ma première chatte, je l'ai eue au sevrage, sa mère était la chatte de mon père donc pas un sauvetage. Elle a certes connu un peu l'extérieur ses premières semaines de vie mais dès le sevrage, donc, elle a été en appartement. Elle ne s'y est jamais fait, et très vite on l'a laissée sortir (on était en rez-de-chaussée surélevé, elle arrivait à sauter seule, mais on devait aller la chercher pour rentrer).
Exactement le genre de situation dont je disais qu'elle est plus compliquée à gérer...
Quand on a déménagé dans plus grand mais au 3e étage, ben pareil, assez vite on a fini par la laisser sortir (on la descendait, on la laissait quelques heures puis on allait la récupérer). Plusieurs fois j'ai dû la faire garder par mon copain de l'époque qui vivait en studio à Paris, elle était vraiment pas bien. Elle m'a suivie un peu partout quand j'étais étudiante, et j'ai toujours sélectionné mes apparts pour elle (donc en RDC). Mais quand j'ai dû partir en région parisienne ça s'est corsé, j'ai dû prendre un studio au 2e étage en pleine ville. Je pense qu'elle aurait fini par me tuer. Elle m'attaquait très violemment la nuit, devenait tarée... je la sortais un peu en laisse mais ça ne suffisait pas. Je l'ai donc renvoyée chez ma mère le temps de trouver une solution, qui a été d'emménager chez mon copain qui vivait en RDC (elle m'a bien forcé la main ahah). Elle a ensuite passé ses plus belles années à la campagne avec un immense terrain, dont elle faisait le tour tous les jours, elle s'aventurait même au-delà.
Ce que vous racontez est typique d'un manque d'enrichissements dans le logement... et je n'ai jamais parlé non plus de studio... c'est encore un autre genre de situation. Ensuite quand on commence à promener un chat, c'est à double tranchant. Certains chats s'en contenteront, d'autres non et seront toujours en demande de sorties. Les gens adoptant un chat ne voulant en générela pas d'un chien n'acceptent pas facilement cette contrainte et donc oui, le chat fint par sortir.
Les troubles de votre chatte ne sont pas dus à la vie en intérieur à proprement parler, ils sont dus à différentes erreurs de votre part pour la faire vivre en intérieur.
Au passage, mon tout premier chat était assez pénible au départ, non pas parce qu'il vivait en intérieur mais parce que séparé trop jeune de sa mère et de sa fratrie. Il n''avait pas appris à inhiber ses morsures, était anxieux et donc il chassait mes chevilles et pouvait me blesser. Je bossais à plein temps à l'époque et il était seul toute la journée, ça ne l'aidait pas non plus.
Probleme résolu avec l'adoption d 'un chaton avec qui il a pu jouer et apprendre à se controler... il avait alors déjà deux ans ! L'intégration a été ultra rapide, chaton accepté et ultra à l'aise en quelques heures (attention, ça ne se passe pas toujours aussi rapidement, la dernière intégration que j'ai faite entre deux chatons de quatre mois a duré quelques jours du fait que l'un d'eux était bien plus timide et a mis plus de temps à s'adapter à son nouvel environnement).
Depuis, je n'ai jamais repris un chaton seul. En appartement, il vaut mieux qu'ils soient deux. Pris ensemble ou avec un faible ecart d'age, ils seront copains comme cochons très facilement. Un chat ne devient véritablement adulte , dans sa tête, que vers deux ans, ( voir trois ans pour certaines races) durant tout ce temps il reste extremement malléable pour accepter un compagnon.
A ce sujet, j'ai fait plus d'une intégration dans ma vie ( ou j'en ai supervisé) et je n'ai jamais eu aucun échec. Mais pareil, faut savoir comment faire et savoir choisir le futur compagnon. Pas la peine d'adopter un chaton alors qu'on a un matou de dix ans n'ayant jamais vu le moindre chat sans hurler et lui sauter dessus. Au contraire, de jeunes chats, surtout s'ils sont stérilisés, ont toutes les chances de bien s'entendre. Encore une fois, si on s'y prend comme un manche, oui, ça peut mal se passer... mais ce n'est pas à cause du caractère prétendu solitaire du chat, c'est à cause de notre incompétence.
D'ailleurs, allez voir les groupes de chats errants en ville, allez voir comme ils sont solitaires ! ;-) Il n'est pas rare de voir des groupes de chattes élever leurs petits en communauté, comme les lionnes et de voir des amitiés s'établir, facilement identifiable par des séances de toilettage mutuel, des zones de repos partagées, y compris entre chats de sexe différents.
edit : pour l'entente, les trois n'ont jamais pu se blairer, même avec les années ! J'ai tendance à penser que les mâles castrés sont plus coulants niveau caractère (en tout cas le mâle qu'on avait sauvé, placé, et qu'on accueille régulièrement en vacances est hyper cool avec notre chatte), mais bon, c'est pas forcément gagné !
Les males castrés sont de base plus plan plan que les femelles, un peu comme chez les chevaux. Mais males comme femelles peuvent être très sociables si on réalise les intégrations correctement.