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Je n'en peux plus de la boue...
Posté le 05/02/2025 à 13h57
Je nuancerai sur une chose : parfois on découvre des conditions de "détention" des chevaux dans d'autres régions, et on a pas le choix sur le moment. On déménage, on prend ses chevaux avec soi parce qu'ils font partie de la famille et qu'on veut garder un œil dessus, partager des moments. On visite des écuries où ça a l'air sympa. Et puis au fur et à mesure on déchante, parce que même quand on pose toutes les questions, on en oublie toujours une, ou qu'on ne met pas les mêmes actions sur les mêmes mots employés. On découvre des pratiques et des approches complètement différentes. Et des environnements complètement différents, avec des terres sableuses, argileuses, collantes, et voilà sur le moment : on fait comme on peut.
Les 5 dernières années on a beaucoup bougé de coins et de régions, et on a fait beaucoup de pensions. Certaines très bien, d'autres très nazes, et parfois des concessions. En venant de Bretagne j'ai découvert la façon dont on gère les chevaux dans le sud, bah bof à mon goût. Ou une gestion totalement différente en montagne, parce qu'on peut accepter là-bas qu'on ait pas toujours la surface idéale, parce qu'entre le climat, les pentes et les cours d'eau, il faudrait des hectares et des hectares l'hiver - alors on choisit l'option paddock d'hiver, à plusieurs chevaux sur 3000m².
L'Isère côté détention de chevaux, y'a vraiment de tout aussi.
Mais évidemment, ça pose question. Aujourd'hui, si je continuais à vivre dans une grande ville, je n'achèterai probablement pas un cheval, car ce sont souvent beaucoup trop de compromis à faire, au détriment du poney. (et parfois des humain·e·s aussi)
Je déplore néanmoins qu'on ait ce genre de réalisations tardives, en général, tout simplement parce qu'on a rarement eu les bons exemples - ou qu'il y a effectivement un sacré ménage à faire sur les "offres" de pension équestre. Il y a des choses qu'on ne devrait réellement pas voir, mais qui sont autorisées. Or les conditions de vie d'un cheval, c'est la majorité de sa vie, plus qu'une séance de travail.
Bon bref. Aujourd'hui mes chevaux sont en terrain humide (coucou le retour en Bretagne) sur une parcelle limitée (5000m² à 2), et on a eu tempêtes et flotte en grandes rasades. C'est ultra boueux, vraiment. Mais les 2/3 du paddock sont presque au sec, et sur la partie boueuse ils s'enfoncent parfois à mi-canon. Jamais je n'accepterais davantage. D'ailleurs tant qu'on a pas passé le pire (allez encore 15 jours à tenir, ensuite à ma connaissance, les terrains vont sécher un peu), je propose des mini séances de bébé en TAP, des balades pied... mais c'est tout. Ils n'ont pas super envie, ils sont moins à l'aise dans leur corps avec leurs couvertures, enfin ils sont comme moi quand je suis emballée dans un gros anorak : ok pour marcher mais j'irais pas virer ma veste pour me taper un semi marathon au pied levé.
Au-delà de ce niveau de boue, bonjour les soucis de tendons, les abcès, les pourritures. Et côté moral, disponibilité pour des apprentissages... niet.
J'espère que tu trouvera un lieu qui vous convienne à toutes les deux !