| |
Aussi, je voulais pointer quelque chose qui est pas mal revenu au début du sujet: "Nevzorov montait avec un mors! Il peut pas avoir eu de révélation comme ça."
Qui parmi vous monte sans mors?
Et qui parmi ceux là ont toujours monté avec un mors???
Je viens d'une équitation classique: mors dans la bouche, fers aux pieds et cravache en main. Aujourd'hui, je suis ce que certains appellent une extrémiste du sans mors.
Je refuse le mors, les fers et de frapper un cheval.
Et ne vous en faites pas, je ne suis pas une illuminée. Je ne risque pas de me faire écraser par un cheval que je n'aurai jamais frappé et je ne risque pas non plus de me faire trainer.
L'équitation que je conçois est juste une équitation de non soumission, non violence et d'acceptation. Une équitation relationnelle qui débute à pied.
Ce n'est pas Nevzorov qui m'a faite changer, j'ai juste passé plusieurs années au sol à cause de problèmes de santé et j'ai commencé à voir le cheval d'équitation comme mon égal.
Je ne monte pas un cheval sans d'abord avoir été accepté à terre et ce, sans moyen de pression.
J'ai un cheval "difficile" en dp, bientôt un mois, et je ne l'ai toujours pas monté! Il commence seulement à m'accepter, à ne pas empiéter dans mon espace personnel. Et il est décontracté, se roule à mes côtés et a même une fois dévergé! Même si je sais qu'en selle, il ne pause pas de problème, j'ai comme principe de ne pas enfourcher un cheval comme une mobylette qu'on essaie.
Mais bon, le jour où, comme Pat Parelli, il fera des démo, vous arrêterez peut être de cracher sur sa méthode qui est -à mon avis, passons le fait de son souhait de conditionnement des chevaux- beaucoup moins violente psychologiquement que la méthode Parelli.
Aussi, Nevzorov milite contre le mors auprès de Academia Liberti (je crois, là je suis pas sûr du tout, je ne retrouve plus sa conférence avec les professionnels de l'équitation au sujet du sans mors!!!). Et les autres membres sont des professionnels tels des cavaliers, des véto, des dentistes... et des éthologues scientifiques. |
|
|
Je ne dis pas que tout ce qu'il préconise est mauvais.
Ce qui me gêne c'est qu'il y a pas mal de contradictions dans son discours, qu'il mélange discipline équestre et religion mais surtout son côté extrémiste.
Par exemple il dit qu'il faut respecter les chevaux, les aimer comme des amis et ne pas les soumettre.
Ok très bien là j'adhère sauf peut-être le mot ami, c'est un peu de l’anthropomorphisme, mais bon disons que le mot est mal choisit mais je comprends et adhère au concept.
Sauf qu'en même temps il dit vouloir éloigner le plus possible le cheval de sa condition naturelle car elle le rend stupide et entre autres il le prive de liberté e l'enfermant en box et de liens sociaux avec ses congénères en lui refusant toute vie de troupeau.
Si je "traduis ça donne ceci :
Sans moi pour le "civiliser" le cheval est stupide : où est le respect du cheval et de sa noblesse (c'est lui qui utilise ce terme) ?
Donc je l'oblige à vivre de la manière qui me convient pour qu'il devienne ce que je souhaite : où est le respect de sa volonté et de ses souhaits ?
On aime ses amis pour ce qu'ils sont , par pour ce qu'on aimerait qu'ils soient. On veut les savoir heureux.
Et vis à vis des humains il est tout aussi intolérant :
On doit penser comme lui en tout point, pas de compromis, pas de discussion.
Sur la page en français à propos du stage j'ai lu : les règles ne sont pas là pour être discutées mais appliquées...
Et il veut avoir main mise même sur des sujets qui relèvent des libertés personnelles et n'ont rien à voir avec la pratique de l'équitation : régime alimentaire, religion.
Alors oui dans les arguments qu'il avance pour dénoncer la barbarie des pratiques classiques (outré mais bon) il y en a pas mal qui sont bons, qui donnent à réfléchir et c'est bien.
Oui je trouve aussi que les méthodes dites éthologiques ressemblent souvent à du lavage de cerveau et peuvent être une forme de violence psychologique.
Mais ce n'est pas pour autant que je pense qu'il a la bonne méthode.
il faut regarder derrière le strass et les paillettes et lire les petits caractères.
D'ailleurs l'éthologie aussi au début tout le monde y croyait : c'était la méthode miracle, la méthode douce.
On a creusé on commence à en revenir. Tout n'est pas mauvais mais il faut trier.
Ici ce serait pareil s'il n'était pas si extrémiste, pour moi ça le rend dangereux !