Aider une amie qui se scarifie

poons71 a écrit le 16/05/2014 à 18h29: Bonjour, Je viens demander conseils pour aider une de mes amies qui se scarifie comme l'indique le titre. Cela dure depuis maintenant à peu près deux ou trois mois (de ce que j'en ai vu). Mon amie a beaucoup de problème avec ses parents (crise d'adolescence en partie je pense) qui lui mettent énormément de pression par rapport à ses notes qui baissent hélas de plus en plus au point qu'elle en pleure... Elle a récemment eu des disputes avec son copain et sa meilleure amie à qui elle ne parle actuellement plus. Bref, elle a eu pas mal de souci, ce qui explique pourquoi elle fait ça. Je lui en ai parlé : elle n'a pas nié, m'a juste demander de ne pas en parler, j'ai eu beau lui dire que ça ne l'avancerait à rien elle a continué... J'essaie d'être présente pour elle, de l'écouter parler de ses problème mais malgré ça elle n'arrête pas... Ses parents l'ont découvert, l'ont engueulé pour ça, ce qui l'a j'ai l'impression l'a poussée encore plus à le faire, par plaisir de braver l'interdit... Je ne sais pas comment l'aider ? Des conseils ?

Très futés les parents

Malheureusement, il n'y a pas grand chose à faire à part lui montrer que tu es là pour elle.
Personne ne pourra la forcer à arrêter de se scarifier, à part elle-même.
Continue d'être présente pour elle, à son écoute, dis-lui qu'elle peut se confier à toi en toute confiance.

Les scarifications, on ne les fait pas pour braver l'interdit. C'est une punition qu'on s'inflige pour diverses raisons, un appel à l'aide.
La douleur psychologique s'apaise lorsque la douleur physique prend le relais, le sang rassure, il prouve que l'on est toujours vivant. Ça, c'est ce que je ressentais, MOI, lorsque je le faisais. Mais çà ne veut pas dire que toutes les personnes qui se scarifient ressentent la même chose, c'est juste pour te montrer l'étendue du problème.

C'est très grave et montre une réelle détresse, agravée par le silence et les accusations de ses parents. Tu es courageuse de vouloir l'aider : essaye de l'orienter vers l'infirmière du lycée, ou un surveillant, un adulte en qui elle peut avoir confiance. Si elle refuse, dis lui simplement que tu es là si un jour elle a besoin. Ce jour là, quand elle voudra se faire aider, elle viendra vers toi.

Despina : c'est pas la meilleure façon de réagir, mais tous les parents je pense réagissent comme ça, les miens en tout cas.

Dans mon cas personnel, c'était pour montrer ma douleur que je le faisais. Comme le côté psychologique ne se voit pas et que je n'arrivais pas à mettre des mots, je me scarifiais pour montrer ma détresse.

Il faut que tu dise à ton amie que tu es là pour elle, si elle a besoin de quelqu'un à qui parler.

despina a écrit le 16/05/2014 à 18h33: Très futés les parents Malheureusement, il n'y a pas grand chose à faire à part lui montrer que tu es là pour elle. Personne ne pourra la forcer à arrêter de se scarifier, à part elle-même. Continue d'être présente pour elle, à son écoute, dis-lui qu'elle peut se confier à toi en toute confiance.

c'est souvent une réaction de peur et d'incompréhension, on pense toujours que son enfant ne peut pas faire de telles choses, et ça renvoie aussi aux parents qu'ils ont la sensation d'avoir louper quelque chose

J'aurai tendance à dire que même s'il n'y avait pas toutes ses tensions avec les parents, les tensions pourraient venir d'ailleurs, à l'adolescence, le mal être est parfois tel, que ces pratiques là sont assez courantes (ou d'autres....).

Je dirai que ton amie devrait voir un tiers (accompagnée de ses parents dans un premier temps) pour que chacun comprenne ce qui se passe (l'enfant qui grandit, et le parent qui doit "lâcher prise" pour permettre à l'enfant de grandir).

Ecoute la du mieux que tu peux, mais fait attention de ne pas te laisser entrainer à ton tour, c'est souvent le cas quand on "prend" le mal être de ses proches

despina a écrit le 16/05/2014 à 18h33: Très futés les parents

Faudrait déjà être parent avant de penser cela

Perso l'un de mes enfants serait mal au point de se mutiler, oui effectivement je serais surement en 1er état, dans une colère certaine...
J'ai pas fait des enfants pour qu'ils s'arrachent des morceaux de leur corps ...
J'ai toujours fait en sorte qu'ils comprennent que je suis là si besoin que jamais je les jugerait, au contraire je ferait tout mon possible pour les aider ...

Après l'adolescence est une période très difficile pour certains et se confier aux parents est tout bonnement impossible même si l'entente est là....

Mais apprendre qu'un enfant se fait du mal parce qu'il n'arrive pas à trouver des mots sur son mal-être, je trouve ça déjà, aller très loin

Fin de citation

Comme déjà dit tu peux lui dire que tu es là, essayer de l'inciter à tes parler de ses problèmes et lui dire que tu es là, que ce qu'elle fait t’inquiète.

Maintenant ce type de pratiques témoignent d'un mal être assez profond et ce n'est pas évident de faire quelque chose... reste à souhaiter qu'elle pourra en parler à un psy à un moment ou que ça passera quand elle aura dépassé ses problèmes.

moi aussi j'ai eu une amie qui se scarifié les bras les jambes et les pieds . Elle n'acceptait pas le décès de son oncle .

Grâce a moi elle est redevenue "normale" , elle voit encore un psy 1 fois par mois.

Pour la faire arrêter, je lui ai dis que :

-ce n'est pas en ce faisant du mal que ça va faire revenir son oncle
-si elle par je ne serrais plus rien .
-je l'a supplié d'arrêter .

Et notre prof d'anglais c'est comme notre 2ème mère, on lui dit tout . je lui en ai parlé .
Du coup elle a avertit les infirmiers du collège, mon amie Kimberley a été emmener a l'hôpital. Sur le coup je me sentais coupable , coupable de l'avoir trahis , mais en meme temps je lui ai sauvé la vie .

Elle ne m'en veut pas .
Nous sommes meilleures amies .

Bref pour dire qu'il faut que tu rappel a ton amie toutes les belles choses de la vie, lui faire oublier les mauvaises.
en parlé a quelqu'un .

tinangebleu a écrit le 16/05/2014 à 19h24: J'ai pas fait des enfants pour qu'ils s'arrachent des morceaux de leur corps ...

Très intelligent ça, comme si le but de la scarification étant de s'arracher des morceaux de corps


Pour ma part je l'ai fait une fois au point de bien m'abimer quand même puisque je garde de grosses cicatrices au bout de 4 ans, mais ce n'était pas pour les mêmes raisons que les autres membres qui ont posté ; pour ma part je l'ai fait car je me sentais tellement mal dans ma tête que je voulais me concentrer sur autre chose, et en l'occurrence entre la douleur physique et la douleur morale, généralement la douleur physique l'emporte. Faire ça m'a permis de me soulager, de me concentrer sur autre chose dans un moment de détresse, de ne plus penser.

Concernant ton amie, je pense qu'il faut que tu continues d'être là pour elle mais sans pour autant la forcer à faire quoi que ce soit. Si elle fait ça c'est que ça la soulage alors oui c'est débile, inutile et dangereux, mais rien de ce que tu pourras dire sur le sujet ne pourra la dissuader de le faire (surtout qu'une fois que tu as commencé, bizarrement l'envie revient dès que tu te sens mal ). A ta place je continuerais d'être là pour elle, de lui montrer qu'elle n'est pas seule, que des solutions existent... A mes yeux c'est le mieux à faire pour l'instant.

k.rol a écrit le 16/05/2014 à 23h12: Très intelligent ça, comme si le but de la scarification étant de s'arracher des morceaux de corps Pour ma part je l'ai fait une fois au point de bien m'abimer quand même puisque je garde de grosses cicatrices au bout de 4 ans, mais ce n'était pas pour les mêmes raisons que les autres membres qui ont posté ; pour ma part je l'ai fait car je me sentais tellement mal dans ma tête que je voulais me concentrer sur autre chose, et en l'occurrence entre la douleur physique et la douleur morale, généralement la douleur physique l'emporte. Faire ça m'a permis de me soulager, de me concentrer sur autre chose dans un moment de détresse, de ne plus penser. Concernant ton amie, je pense qu'il faut que tu continues d'être là pour elle mais sans pour autant la forcer à faire quoi que ce soit. Si elle fait ça c'est que ça la soulage alors oui c'est débile, inutile et dangereux, mais rien de ce que tu pourras dire sur le sujet ne pourra la dissuader de le faire (surtout qu'une fois que tu as commencé, bizarrement l'envie revient dès que tu te sens mal ). A ta place je continuerais d'être là pour elle, de lui montrer qu'elle n'est pas seule, que des solutions existent... A mes yeux c'est le mieux à faire pour l'instant.

lol ça donne envie d'essayer...

Être là pour elle sans jamais lui faire la moral .... Je vois difficilement comment on peut convaincre quelqu'un qui se scarifie d'arrêter. La cause est plus profonde que ces vulgaires coupes au rasoir, au cutter ou que sais-je, ça c'est juste ce que l'on voit !
Avoir une amie au courant est agréable : pas besoin de cacher ses bras; rien que ça c'est appréciable.

L'un des gros soucis des scarif', à mon sens, c'est l'addiction qu'elles entraînent ... Après, ça arrive limite par habitude, et ça c'est vraiment effrayant. Même si on va bien, si on voit notre lame, on va "l'essayer" quand même, pour voir si ça coupe toujours.

Faut régler la cause et les scarif' diminueront beaucoup ... Je peux pas affirmer qu'elles ne reviendront jamais car à la moindre faiblesse, on se rue généralement sur nos lames. Tellement facile de se taillader au lieu d'affronter ...

tinangebleu a écrit le 16/05/2014 à 19h24: Faudrait déjà être parent avant de penser cela Perso l'un de mes enfants serait mal au point de se mutiler, oui effectivement je serais surement en 1er état, dans une colère certaine... J'ai pas fait des enfants pour qu'ils s'arrachent des morceaux de leur corps ... J'ai toujours fait en sorte qu'ils comprennent que je suis là si besoin que jamais je les jugerait, au contraire je ferait tout mon possible pour les aider ... Après l'adolescence est une période très difficile pour certains et se confier aux parents est tout bonnement impossible même si l'entente est là.... Mais apprendre qu'un enfant se fait du mal parce qu'il n'arrive pas à trouver des mots sur son mal-être, je trouve ça déjà, aller très loin Fin de citation

Bah oui, mais parfois même tout ça ne suffit pas ... Et gueuler n'arrangera certainement pas les choses, c'est exactement pour cela que la majorité des gens qui se scarifie n'iront JAMAIS en parler à leurs parents.
J'ai beau être très proches de mes parents et les adorer, je ne vois pas pourquoi je leur en parlerai. Pas question de les faire souffrir pour ça, j'veux pas qu'ils se sentent coupables.

Je ne comprends pas la phrase en gras par contre ?


A l'auteur : à mon avis, le fait qu'elle se taillade de plus belle maintenant que ses parents l'ont engueulé (bravo à eux ... A la rigueur en première réaction je suppose que c'est excusable - et encore ... - mais sur le long terme, ce sont juste des idiots), c'est parce qu'elle se dit que maintenant qu'ils l'ont découvert, autant continuer.

Comme dit au-dessus, ce n'est absolument pas par plaisir de braver l'interdit. Je ne sais pas si c'est son cas, mais si on ressent une grand "plénitude" pendant la scarif', on regrette ultra souvent de l'avoir fait dans la seconde d'après.
Est-ce qu'elle risque d'avoir des cicatrices à vie ? J'ai personnellement une quinzaine de cicatrices qui datent de plus d'un an, quatre autres qui datent de plus de six mois et je sais qu'elles resteront toutes vues leur tronche. Une petite vingtaine de cicatrices sur les bras au total, chapeau l'artiste ! Tout ça pour dire que si tu pouvais au moins la dissuader d'appuyer comme une brute, histoire qu'elle ne garde pas de marques de tout cela ...
Je pense aussi qu'on est nombreuses à accepter de lui parler par MP si besoin, au pire elle peut prendre ton compte juste pour ça je suppose. Enfin, c'est toi et elle qui voyez, mais parfois parler avec quelqu'un qui se scarifie (ou s'est scarifié) fait beaucoup de bien !

J'ai dit que j'allais gueuler
Non j'ai dit que je serais en colère dans un 1er temps

Mais bon faudrait déjà être parent pour ressentir la douleur que l'on peut avoir à sentir son enfant mal et ne rien pouvoir faire

myrific a écrit le 17/05/2014 à 07h01: Bah oui, mais parfois même tout ça ne suffit pas ... Et gueuler n'arrangera certainement pas les choses, c'est exactement pour cela que la majorité des gens qui se scarifie n'iront JAMAIS en parler à leurs parents. J'ai beau être très proches de mes parents et les adorer, je ne vois pas pourquoi je leur en parlerai. Pas question de les faire souffrir pour ça, j'veux pas qu'ils se sentent coupables. Je ne comprends pas la phrase en gras par contre ? A l'auteur : à mon avis, le fait qu'elle se taillade de plus belle maintenant que ses parents l'ont engueulé (bravo à eux ... A la rigueur en première réaction je suppose que c'est excusable - et encore ... - mais sur le long terme, ce sont juste des idiots), c'est parce qu'elle se dit que maintenant qu'ils l'ont découvert, autant continuer. Comme dit au-dessus, ce n'est absolument pas par plaisir de braver l'interdit. Je ne sais pas si c'est son cas, mais si on ressent une grand "plénitude" pendant la scarif', on regrette ultra souvent de l'avoir fait dans la seconde d'après. Est-ce qu'elle risque d'avoir des cicatrices à vie ? J'ai personnellement une quinzaine de cicatrices qui datent de plus d'un an, quatre autres qui datent de plus de six mois et je sais qu'elles resteront toutes vues leur tronche. Une petite vingtaine de cicatrices sur les bras au total, chapeau l'artiste ! Tout ça pour dire que si tu pouvais au moins la dissuader d'appuyer comme une brute, histoire qu'elle ne garde pas de marques de tout cela ... Je pense aussi qu'on est nombreuses à accepter de lui parler par MP si besoin, au pire elle peut prendre ton compte juste pour ça je suppose. Enfin, c'est toi et elle qui voyez, mais parfois parler avec quelqu'un qui se scarifie (ou s'est scarifié) fait beaucoup de bien !

par définition, un enfant cherche à protéger ses parents, qui cherchent eux, à protéger leur enfant.

C'est pour cela qu'un tiers est important

Pour les mp, tu as raison

tinangebleu a écrit le 17/05/2014 à 07h27: J'ai dit que j'allais gueuler Non j'ai dit que je serais en colère dans un 1er temps Mais bon faudrait déjà être parent pour ressentir la douleur que l'on peut avoir à sentir son enfant mal et ne rien pouvoir faire

Je ne parlais pas forcément de toi, mais des parents de l'amie de l'auteur (ouf, ça fait long ça ..), qui selon ses dires ne se sont pas contentés d'être en colère dans un premier temps.

Mouais, on peut la faire à l'envers aussi : faudrait déjà s'être scarifié pour comprendre la honte et la peur qu'on a en parler à nos parents, alors imaginer rien qu'une seconde qu'ils seraient en colère ...

Je peux imaginer que mon frère se scarifie, ça serait terrible pour moi mais jamais je ne l'enguirlanderai, même dans un premier temps ... C'est comme être en colère contre un jeune enfant qui a échappé quelques instants à l'attention de ses parents et qui en a profité pour se mettre dans une situation galère sans le faire exprès. L'engueuler ne servira à rien, mais c'est juste la soupape des parents qui se vide quoi

N'empêche que rien que lire ça, les attitudes qu'ont les parents envers leurs enfants qui font ça (comme l'amie de l'auteur, je ne parle pas de toi encore une fois puisque tu ne t'es jamais retrouvé dans cette situation), ça conforte totalement le choix de faire la discrète dessus et de n'en parler à personne. C'est logique ... !!

geriko42 a écrit le 17/05/2014 à 07h32: par définition, un enfant cherche à protéger ses parents, qui cherchent eux, à protéger leur enfant. C'est pour cela qu'un tiers est important Pour les mp, tu as raison

Oui c'est vrai que c'est valable dans l'autre sens aussi ... ^^

Un tiers pour faire le médiateur entre les parents et l'enfant ? Ou un tiers hors famille qui permet d'évacuer la tension en en parlant de temps à autre sans pour autant prévenir les parents ?