Bonjour
iletaittemps
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Son attitude correspond à la 2 ème photo.. et parfois la 1.
Donc elle n’est pas dans une mauvaise attitude car ce sont des attitudes naturelles, celles que les chevaux prennent quand ils se déplacent librement.
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J ai pas d exercices precis car je sais pas quoi faire pour obtenir la tête en bas. Je cha'ge mes cercles de diamètres, beaucoup de transition, peu de galop, changement de direction au pas.. on est pas à l aise au trot, ça va trop vite pour que je recule un peu pour le changement de main..
C’est super de varier les trajectoires et les allures, mais la construction d’une attitude se fait dans la cadence, l’équilibre et la souplesse. Si le trot est précipité c'est qu'il n'y a ni cadence ni équilibre.
Citation :
Je lui demande de faire qq longueur mais elle accélère.. ce que je ne recherche pas mais que ça crée toujours...
Voici donc un problème identifiée
: le manque de cadence.
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Pour ce qui est de la perte d équilibre, je ne garantirai pas que mon jugé est exact mais non je ne pense pas qu'elle y soit suffisamment, surtout au galop, ça c est clair. Au trot, ça peut aller quand elle se cale dans son trot mais au grand trot, oui on peut dire qu elle est pas en équilibre et sur les épaules.
Voici le second problème qui empêche la construction d’une attitude de travail stable : le manque d’équilibre.
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Comment coder la descente de tête, ca marche très bien quand elle est en main en licol etho, moins avec le gros licol en cuir.. et je demande comment faire car sa première propriétaire utilisé un pessoa et que la jument était vraiment bien.. et moi, depuis 4 mois, j ai l impression de déconstruire le formidable travail qu elle avait fait.
La descente de l’encolure et la marche en extension d’encolure ne se codifie pas. La demande peut se codifier bien sûr mais la capacité à répondre à cette demande et tenir la réponse quelques instants relève plus du fait que le cheval est en équilibre et maitrise celui-ci pendant toutes les variations de trajectoires et d’allures, que le cheval conserve un rythme régulier dans son allure quelle que soit la trajectoire demandée et que le cheval soit décontracté et souple.
L’attitude avec la tête plus en bas n’est pas une attitude naturelle sauf quand le cheval mange ou qu'un dominant conduit des dominés très ponctuellement. Dès qu’il est en mouvement durablement le cheval se rééquilibre vers son arrière main et plus il va vivement et en équilibre plus il aura besoin de redresser le balancier de son encolure pour ne pas risquer de trébucher.
En équitation, tout exercice, toute attitude, ont un objectif gymnastique très clairement défini.
La descente de la tête et l’extension de l’encolure ont pour rôle d’étirer les muscles de la ligne supérieure. L’intérêt gymnastique réside dans la capacité à le faire ponctuellement pour garantir la bonne disponibilité musculaire, prévenir la contraction musculaire, vérifier la capacité du cheval à tenir sa cadence et son équilibre dans une posture qui reste aussi difficile que bénéfique si elle est bien exécutée. cela permet de varier les attitudes pour éviter que le cheval ne se fige et se contracte d'une une attitude unique.
Il ne faut donc pas rechercher à avoir une jument qui marche, trotte et galope le nez à hauteur des genoux mais plutôt un cheval capable de se mettre pendant quelques foulées dans cette attitude, ponctuellement, et de revenir à une attitude normale de travail sans rupture de cadence, d’équilibre et de décontraction. C’est dans ces conditions que l’attitude basse et étirée est bénéfique.
Tu dis que ta jument a une belle impulsion ce qui est un préalable important pour travailler la cadence. Ensuite, lorsque tu longes, une fois que tu l’as bien échauffée et rendue attentive avec les variations que tu fais habituellement, il faudrait l’installer au trot sur un grand cercle et l’y laisser pendant suffisamment longtemps pour que le rythme de son allure devienne très régulière et que tu observes chez elle des signes de relâchement musculaire. Dans l’esprit d’un footing ! pas trop vite, pas trop lent, et absolument régulier dans sa frappe au sol, tel un métronome. Puis tu repasses au pas, tu effectues un changement de main, tu l’installes à l’autre main sur le même grand cercle au trot et pareil, pas trop rapide, pas trop lent mais régulier. Tu essayes de ne pas avoir à intervenir, ne pas la solliciter en permanence, tu lui parles avec douceur comme pour la bercer dans son trot… L’objectif est qu'elle se relâche et cadence son trot…
A chaque séance de longe, après échauffement, tu proposes ce temps de cadencement au trot sur un grand cercle sans variation.
Dès que tu constates que ta jument s’installe facilement dans un trot régulier, peut-être verras-tu déjà des signes de recherche d’étirement spontané alors n’intervient pas, juste féliciter doucement de la voix. Que tu vois ou non ces signes, ta jument étant régulière dans son trot, tu peux commencer à provoquer cette envie d’extension/ descente en effectuant avec beaucoup de progressivité une variation du diamètre du cercle sans agir sur son allure. Juste tu raccourcis un peu la longueur de la longe (en reprenant au max un mètre) pour réduire un peu le diamètre le temps d’un tour ou 2 et tout aussi progressivement tu rends la longueur pour que ton cheval retrouve le grand diamètre initial. Ceci peut déclencher l’envie d’étirement… Tout ça doit se réaliser dans le même trot, sans ralentissement ni accélération. Ta voix doit guider ta jument lorsque tu constates que sa cadence se détériore.
Un repère possible pour voir si un cheval est bien en équilibre dans sa descente d’encolure, c’est de regarder si les pieds de l’antérieur et du postérieur d’un même diagonal arrive en même temps au sol. Si l’antérieur atteint le sol avant le postérieur c’est que le cheval est sur les épaules.
Je ne sais pas si tu déconstruis un bon travail vu que l’attitude basse était autrefois obtenue avec un Pessoa. D’ailleurs une fois le Pessoa retiré, la jument ne s’étire plus, pour moi c'est ce qui invalide l'idée d'un bon travail
elle n’a jamais été capable de le faire vraiment. L’outil a produit une attitude d’apparence mais n’a pas permis la construction physique réelle pour le faire.