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Je suis choquée : un enfant ne vie pas d'amour et d'eau fraiche non plus hein ! Vous avez vu la société actuelle ? Les salaires n'augmentent pas proportionnellement au coût de la vie, chaque année le salarié perd de l'argent. Et par dessus le marché, on fait comprendre aux salariés qu'ils devraient déjà s'estimer heureux d'avoir un emploi par ces temps de "crise"...
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Un enfant ne vit pas QUE d'amour et d'eau fraiche, je suis bien d'accord, mais quand je vois une amie, mère célibataire d'un petit garçon de 10 ans aujourd'hui, que je vois une autre amie, maman de 4 enfants, absolument débordée par son boulot, mais que toutes 2 trouvent, malgré le fait d'être seule et/ou d'être surchargées de boulot, le temps de dire ne serait ce que "je t'aime" à leurs enfants, le temps de lui raconter une histoire le soir, le temps de l'écouter raconter sa journée... Et quand je vois ses 5 enfants, loin d'avoir tout ce qu'ils veulent, très loin d'avoir le chien, le cheval, la trottinette qu'ils aimeraient avoir et que leurs parents ne peuvent leur offrir, quand je les vois être heureux malgré tout, être équilibré, avec le sourire... au contraire de ses enfants que j'ai gardé ou ait put garder, qui a 3 ans développaient déjà des signes inquiétants de névroses, etc... Alors je me dis qu'avoir l'argent pour leur donner tout ce qu'ils veulent n'est PAS primordiale. Un toit, un lit, à manger en suffisance, quelques jouets suffisent, pas besoin de plus, pour rendre un enfant heureux et épanoui lorsqu'il est certain d'être aimé et entendu par ses parents.
Dans la première famille pour qui j'ai travaillé, il y avait 4 enfants. L'ainé était à 6 ans abandonnique sévère, il ne s'attachait à personne, vivait reclus dans son monde. La seconde était une narcissique de base à 5 ans, incapable de se détacher d'elle même, tout devait lui revenir, et c'est tout. Le 3 ème, à 3 ans, était anorexique, il ne se nourrissait (n'acceptait) que de lait, les madeleines et l'omelette, vomissant au sens propre tout le reste, constemment... Et le dernier, à 18 mois, colérique, mais alors des colères pouvant durer 3 heures pleines, où il se tapait la tête contre le mur, jusqu'à s'en faire saigner, où il te tapait, mordait, griffait... jusqu'à obtenir ce qu'il voulait, et il l'obtenait toujours (je parle de jouet, de l'autorisation de faire du tam tam sur les casseroles... mais une colère pour avoir un calin, être dans les bras de maman n'avait aucune chance d'aboutir, alors pas bête même à 18 mois, il ne réclamait plus ce genre de futilité affective, il exigeait du matériel, à 18 mois, il était déjà corrompu par le "j'achète mon enfant avec des jouets pour ne pas avoir à m'en occuper moi même")
Cherche l'erreur...
Comment les 5 premiers peuvent ils être heureux sans avoir tout à porté de main, sans avoir le dernier cri de la technologie chez eux, alors que les 4 suivants sont névrosés à ce point, et font déjà de parfaits sujets d'études de psychiatrie ?
Désolée, mais ce qui me choque moi, c'est de voir tout ses parents qui ne se préoccupent jamais que des besoins "physiques" de l'enfant, comme si être habillé par un grand couturier, manger bio et écolo des petits plats achetés frais pour lui, avoir le dernier livre de Dora ou la dernière BD de Batman, pouvoir passer des heures devant la télé... sans jamais penser aux besoins les plus importants en dehors des besoins de survie propre (manger en quantité, se protéger des agressions climatiques, etc) : le relation affective sur laquelle se développe sa personnalité.
Quand tu veux être parents, bien sur que c'est bien de s'inquiéter de si tu peux lui offrir un minimum de surplus par rapport aux besoins de bases, mais si tu oublies le besoin essentiel et primordial qui est d'être aimé, vu, entendu, chouchouté, caliné... par ses parents, que tu te construis une vie de travail pour lui offrir toutes les dernières nouveautés à la mode, mais qu'en rentrant de ce boulot qui lui offre "tout ce qu'il faut pour être heureux", tu t'affales sur le canapé, et que systématiquement, tous les soirs, tu le repousses en lui disant "pas ce soir, je suis fatiguée", quand il voulait juste un calin, alors oui, tu n'as rien compris. Et oui, à mon sens, qui n'est que personnel, tu ne mérites pas d'être parent, tu ne mérites pas ce petit bambin qui connait encore la valeur de l'amour.
Si tu ne peux pas leur offrir les 2, et que tu choisis d'avoir l'aisance financière au détriment du temps, alors faut tout simplement éviter d'avoir des gosses, jusqu'à ce que cela change.