1 j'aime
Le post des supers mamans de ca...
Posté le 24/04/2024 à 11h22
midame
Je n'ai pas vraiment de réponse à ta question… Pour une majorité de femmes, a priori, les troubles liés à la chute d'hormones ne vont durer que quelques jours (avec notamment des pleurs incontrôlables, des angoisses, parfois sans qu'on comprenne pourquoi nous-mêmes) puis ça rentre dans l'ordre, et clairement, rien n'est mis en place pour aider ça, si ce n'est la possibilité de voir une psychologue à la maternité (et après) pour en discuter, et c'est déjà super.
C'est quand les troubles persistent qu'on commence à parler de dépression du post-partum et que là, ça va être "médicalisé". Mon cas n'est pas celui de ma voisine, mais moi, dès la maternité après mon premier accouchement, les infirmières ont vu que ça n'allait pas, j'ai vu la psy rapidement, qui m'a orientée vers une psychiatre (nulle) qui m'a mis sous antidépresseurs et basta. Avant de me les faire arrêter tout aussi brutalement deux mois plus tard. Le retour de bâton a fait très, très mal. Donc mon médecin traitant a pris le relais et on y est allés tout doux, ça a duré longtemps, mais ça s'est bien fini. Pour mon deuxième accouchement, j'avais très peur de revivre la même chose. Les premiers jours, j'étais rassurée, j'allais franchement bien par rapport à la première fois. Mais au bout de 4 jours ça commençait à être moins bien, et après le retour à la maison, une horreur. J'ai commencé à faire des crises d'angoisse (ce n'était pas le cas pour ma première), et un matin, en pleurs et en boule sur mon lit, paralysée par l'angoisse, j'ai envisagé de partir à l'hôpital pour être prise en charge avec mon fils, tellement je me sentais incapable de m'en occuper. Finalement j'ai envoyé un SMS à mon médecin traitant (le hasard fait que j'avais eu son numéro des années auparavant dans le cadre de mon boulot dans un journal, et je l'avais gardé !) en mode signal d'alarme. Il a été au top, il a fait ce qu'il fallait, et aujourd'hui je prends toujours des médicaments mais vraiment, ça va. Mais sans ça je pense que j'aurais pu faire une grosse connerie…
Dans mon cas, j'ai un taux d'hormones de grossesse qui crève le plafond, donc la chute est particulièrement violente quand tout s'arrête. Si on ajoute à ça neuf mois d'enfer pour cause de grossesse pathologique, un accouchement compliqué, des inquiétudes liées à la santé du bébé… ça peut vite dégénérer. Et même sans ça, en fait. Y a parfois pas de "raison", et ce n'est pas moins difficile à vivre pour autant.