lanamour tu soulèves un truc hyper intéressant et sur lequel je me suis interrogée niveau pro et perso : qui peut amener la guidance parentale ?
J'ai l'impression de voir fleurir tout un tas de coach parentaux qui viennent justement répondre à ce besoin (avec des formations+/- pertinentes) depuis quelques années et en parallèle des éduc spé qui se mettent en indépendant (parce qu'aussi les conditions de travail ne leur conviennent pas, pas nécessairement initialement pour répondre à cette question). Je n'avais pas du tout connaissance de MDS. Je sais que dans le 28 c'était le "pôle famille" et les LAEP qui avaient ce rôle, ici j'ai l'impression que c'est les centres sociaux mais avec des grosses disparités sur le territoire en fonction de (politiques &co).
Mais du coup tu vois je pourrais avoir tendance aussi à chercher une réponse du côté du paramédical pour ce qui est de la question de la guidance parentale.
Ceci dit je partage entièrement ton analyse sur la situation de Lucie (et je me doute Lucie que ça ne te fait pas plaisir parce que quand on est au bout du rolls comme l'a si justement dit Camille on cherche le pbm dans son gamin en premier lieu, moi la première avec Zola hein !).
Lucie tu trouveras peu de pros qui posent des diagnostics a 3 ans, je parle des bons. Les enfants sur qui on pose des diagnostics aussi tôt (je pense au TDAH ou TSA) ont des troubles hyper marqués de ouf. Et de ce que tu décris de Simon s'il y a trouble il n'est pas hyper marqué (j'entends un refus franc de contacts avec tout le monde où incapacité totale à se concentrer, inadaptation à l'école, etc.). Ce qui est plutôt une bonne chose !
Donc partant de ce postulat, si le parent soupçonne quelque chose il va être orienté sur plusieurs bilans complets. Des bilans qui durent plusieurs heures chacun. Pas juste un rdv d'une heure. En psychomotricité, en orthophonie, en psychologie notamment comme tu le sais.
Je suis effarée du diag qui t'avait été donné avec une solution de médicaments sur un si petit garçon alors même que ça va très bien à l'école ET que tous les bilans n'ont pas été fait. C'est quand même généralement très long pour avoir un diag, les pros de santé attendent vraiment d'être sur que le problème n'est pas lié à l'environnement de l'enfant ou à son âge.
Et en fait c'est sur ça que Camille réagit finalement. C'est que là tu as une (bon tu dis plusieurs, ok soit) personne qui a posé un truc et dans lequel tout le monde s'engouffre. Alors que souvent la réponse doit se faire dans de la guidance parentale. Parce que ok on met en place des choses pour Simon sans s'attaquer à vous, comment vous vivez votre parentalité, comment vous gérez vos émotions et ce que ça vient toucher en vous tout ça... Et bien finalement c'est comme en équitation : on contraint le cheval quand le problème c'est potentiellement le cavalier.
Ça veut pas dire que le cheval est clean, loin de là hein. Mais juste en première intention à 3 ans, on s'intéresse d'abord au cavalier. C'est entendu. Aucun cavalier n'ira dire qu'un 3-4 ans a un pbm pcq il se met en opposition (je parle toujours du cheval xD).
Et
beabcr je suis désolée que tu te sentes touchées parce que tu en as vu des parents qui avaient besoin d'aide. Et tu vois avec Zola je m'interroge vraiment en premier lieu sur ce que nous on fait qui ne fonctionne pas (et ça ne fait pas du tout de moi une mère parfaite hein, j'hurle régulièrement sur mes gamins
).
Là la question c'est surtout comment on peut aider des parents au bout du rolls. Et je sais que c'est hyper coûteux de trouver et mettre en place des solutions pour soi.
Salomé est l'incarnation de l'opposition même (vous vous souvenez de sa crise à l'école pour un pain au chocolat ?) mais moi je me dis qu'elle est comme ca pcq j'ai été une mère en carton pendant 2 ans.
Dans tous les cas j'aurais tendance à penser qu'un enfant qui a des moments hyper cools (c'est ce que tu décris Lucie, des moments où tu viens nous dire que tu les aimes très fort et que tout roule), c'est plutôt rassurant sur son équilibre psy. Et que là l'enfant déraille totalement eu égard à la situation me semble une réponse adaptée : Aka maman vient de se faire opérer, papa télétravaille (donc pas dispo) = je fais monter la pression pour avoir de l'attention. Gros gros classique d'enfant j'ai envie de dire.
Et le HPI n'est pas un diagnostic. On peut très très bien vivre en étant HPI. C'est juste un fonctionnement de cerveau différent. Ça veut pas dire qu'on est + que les autres pcq le HPI peut être sélectif sur les zones du cerveau. (Je sais que personne ne l'a dit comme ça mais je le précise tout de même)
Mon frère est "diag" HPI : il s'est drogué+ 10 ans, il a 30 ans et ne trouve toujours pas sa place dans la société. Il a vu des psy et des psychomot pendant 12 ans au moins. Ça se passait mal en classe pour lui. Bref c'était la merde.
Je peux vous dire avec le recul que si on s'était d'abord intéressé à comment aider mes parents ça aurait bcp changé la donne (et Lucie tu nous dis régulièrement que ta mère ça n'a pas été ça et ce n'est toujours pas ça. C'est ok de faire avec ce qu'on a, on en est tous au même point, on n'a pas tous grandit baigné dans l'amour, faut juste savoir le reconnaître et pouvoir partir de là pour avancer).
Je précise que mon message est totalement neutre, j'ai aucun intérêt à provoquer quoi que ce soit. Je me dis juste que parfois on a besoin que qqn nous remette l'église au milieu du village.
Moi la première !