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Jeunes Propriétaires : Partage !
Posté le 20/01/2025 à 06h01
cavalierevendee ça va dépendre de l'animal, des besoins, de ses réactions. On va forcément pas faire la même chose avec un cheval hyper réactif et un cheval éteint à l'extrême, mais on va plutôt être dans des expériences somatiques, amener le corps à faire l'expérience du changement plutôt qu'atteindre le mental en premier. Ça peut passer par plein de choses : réhabilitation du contact, du grooming, redéveloppement des instincts, découverte de réactions alternatives dans des circonstances similaires, accompagnement pour finir les pendulations émotionnelles...
Par exemple avec un cheval qui va trop vite, trop loin, se met dans le rouge en accumulant des stimulus sans être capable de redescendre (désactivation du système nerveux sympathique, réactivation du parasympathique), il faut pouvoir détecter le tout premier stimulus et imposer le fait de pas aller plus loin. S'arrêter sur ce stimulus là, le considérer, prendre une décision, l'éliminer. Selon le stimulus et le cheval ça peut passer par de l'exploration (souvent au moins partiellement défectueuse chez ces chevaux, MÊME et j'insiste, s'ils vont voir. L'exploration doit générer la désactivation en fin de cycle, ce qui n'arrive pas chez ces chevaux "trop volontaires") ou par la simulation de comportement d'approche / fuite naturel que le cheval ne fait pas de lui même pour lui réapprendre à considérer les choses sainement et par étape. Et ensuite donner le temps au SNPS de se ré-enclencher. Y a des moyens pour aider ce processus mais ça passe surtout par beaucoup beaucoup beaucoup de patience pour l'humain parce que dans ces moments-là, ce qu'il faut en premier lieu c'est attendre... Et faut pas avoir une montre en main, ça peut être vraiment long les premières fois.
Pour l'humain il y a beaucoup d'approches qui vont dans ce sens aussi, je pense que la thérapie uniquement conversationnelle ne suffit souvent pas pour les cas de traumatismes, car souvent on n'arrive pas à les verbaliser justement. C'est là où on peut faire des liens intéressants entre l'humain et l'animal, parce que rien de tout ça ne se joue dans la couche cognitive du cerveau